Publié le 23/02/2011 à 23:06
Les personnes qui ont fait un accident vasculaire cérébral (AVC) sont parfois dépressives par la suite. Il est très important qu'elles soient rapidement diagnostiquées.
Lors d'un AVC ou d'une attaque, le sang est soit bloqué dans le cerveau (infarctus cérébral), soit il s'y répand en dehors des vaisseaux sanguins (hémorragie cérébrale). Certaines zones du cerveau peuvent dès lors manquer d'oxygène et mourir. La dépression est une complication fréquente, mais méconnue de l'attaque. Elle se développerait chez 25 à 79% des patients et débute généralement trois à six mois après l'AVC.
Le lien précis entre dépression et AVC n'a pas encore pu être établi. D'un côté, les patients vivent souvent mal les conséquences de l'AVC. Ils se sentent frustrés et impuissants parce que, par exemple, il ne sont plus capables de s'exprimer correctement ou ils ont peur de faire une nouvelle attaque. De l'autre, l'hémorragie cérébrale ou l'infarctus cérébral a un impact direct, biologique sur le cerveau. La dépression figure donc aussi parmi les conséquences directes des dommages subis par le cerveau. Les scientifiques s'accordent dès lors sur le fait que l'AVC fragilise la personne par rapport à la dépression, mais que d'autres facteurs de risque sont impliqués dans son apparition.
La dépression ralentit le processus de rétablissement des patients après une attaque. Comparé à des patients AVC non dépressifs, la perte de fonctionnalité est plus importante, les capacités cognitives sont davantage atteintes et le taux de mortalité est aussi 50% plus élevé. Heureusement, un traitement rapide et efficace de la dépression peut exercer un effet positif, tant sur les symptômes de la dépression, que sur les conséquences fonctionnelles et cognitives de l'AVC.
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Professeur Tim Vanuytsel (UZ Leuven)
Dr Ann Van De Velde, chef du Département Hématologie et hémostase à l'UZ Antwerpen
Christophe Lefèvre, 57 ans.
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