Les crèmes ou pommades à base de dérivés de cortisone sont réservées aux périodes de «crises». Elles aident à lutter contre l’inflammation, soulagent les démangeaisons et font disparaître les lésions d’eczéma en quelques jours.
Il en existe plusieurs catégories, des plus légères aux plus fortes, à choisir en fonction de l’importance de l’atteinte. Les crèmes les moins dosées s’achètent en vente libre à la pharmacie. Elles peuvent aider à soulager les personnes atteintes d’une dermatite atopique légère. La plupart des autres préparations ne sont disponible que sur prescription. Très efficaces, ces anti-inflammatoires locaux sont dépourvus de danger pour autant qu’ils soient employés sous surveillance médicale.
On les applique en couche fine sur la peau de manière quotidienne jusqu’à disparition des lésions. À long terme, ces traitements peuvent affiner et fragiliser la peau. Mieux vaut dès lors éviter d’y avoir recours de manière prolongée. On recommande généralement de ne pas les utiliser plus de trois à quatre semaines au niveau de la même zone cutanée. Si les lésions d’eczéma résistent au traitement, il est recommandé de consulter son dermatologue.
Comme leur nom l’indique, ces médicaments visent à moduler la réponse du système immunitaire. On distingue les crèmes et pommades immunomodulatrices à action locale (traitements «topiques») et les immunomdulateurs à prise orale (traitements «systémiques»), qui sont réservés aux cas les plus sévères chez l’adulte.
Ces traitements permettent d’atténuer la réponse immunitaire et de contrôler l’inflammation. Leur efficacité est proche de celle des corticoïdes locaux, tant pour soigner les crises (soulagement des démangeaisons, disparition des lésions d’eczéma) que pour prévenir leur réapparition. Au contraire des corticoïdes, les immunomodulateurs topiques n’entraînent pas de fragilisation de la peau avec le temps. Ils sont donc généralement indiqués dans le traitement des zones cutanées plus sensibles et/ou pour une prise en charge à plus long terme. Disponibles uniquement sur prescription, ils font l’objet d’un remboursement quand ils sont prescrits par le dermatologue ou le pédiatre.
Ces médicaments sont plus puissants, mais aussi potentiellement plus toxiques pour l’organisme. Ils sont dès lors réservés aux adultes atteints de dermatite atopique particulièrement sévère et résistant aux traitements locaux.
La prise de ces comprimés implique une surveillance médicale étroite, comprenant notamment des analyses de sang régulières afin de s’assurer que le foie, les reins, la tension artérielle ou le système sanguin en général ne sont pas affectés par le traitement.
Depuis peu, des médicaments issus des biotechnologies viennent enrichir l’arsenal thérapeutique des traitements de la dermatite atopique. Le Dupilumab est un «anticorps monoclonal» administré par auto-injection en sous-cutané. Il vise spécifiquement des protéines responsables de la cascade inflammatoire induite par la maladie.
Il s’agit du premier traitement biologique réservés aux adultes atteints d’une dermatite atopique sévère ayant résisté aux autres traitements disponibles et nécessitant un traitement systémique.
Ces traitements sont prescrits en cas d’infection des lésions de la dermatite atopique. L’infection peut se manifester par le développement de croûtes jaunâtres, l’apparition de lésions bulleuses et purulentes, et éventuellement la présence de fièvre. Pour la traiter, diverses formules peuvent être utilisées:
Un soin tout particulier doit être apporté à la peau fragile des personnes atopiques. Objectifs: diminuer la sécheresse de la peau et restaurer la barrière cutanée. Une hydratation quotidienne constitue donc la pierre angulaire de la prise en charge de la dermatite atopique, et ce même lors des périodes d’accalmie de la maladie.
Les crèmes émollientes constituent le traitement de base de la dermatite atopique. Elles détendent, hydratent et adoucissent la peau tout en restaurant la barrière cutanée. Une bonne hydratation aide également à maîtriser les démangeaisons liées à la sécheresse cutanée. Les émollients doivent être appliqués sur la peau de manière quotidienne.
Article rédigé par Aude Dion, journaliste santé, en collaboration avec le Pr Dominique Tennstedt, dermatologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
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