L’atopie correspond à une prédisposition héréditaire à développer une dermatite, un asthme ou une rhinite («rhume des foins»).
Le système immunitaire des personnes atopiques a tendance à réagir de manière excessive à des éléments de l’environnement qui sont généralement inoffensifs pour le reste de la population (les acariens, les poils d’animaux ou les pollens, par exemple).
Notre système immunitaire a normalement pour mission de nous protéger des agressions extérieures. Mais quand ce mécanisme de défense se dérègle, il peut entraîner des réactions inadéquates.
Dans le cas de l’atopie, la peau, les conjonctives (membranes tapissant l’intérieur de la paupière et le globe oculaire), ainsi que les muqueuses du nez et des bronches sont les principaux organes ciblés par ces réponses immunitaires exacerbées. Cela peut se traduire par des lésions cutanées, une tendance au rhume des foins ou des problèmes respiratoires. Dermatite atopique, rhinite allergique et asthme sont donc souvent liés, et certaines personnes présentant une dermatite atopique dans l’enfance développeront ultérieurement une tendance à l’asthme et/ou au rhume des foins.
La peau des personnes atopiques présente par ailleurs une structure différente de celle de la population générale. Normalement, la peau joue un rôle d’armure naturelle contre les agressions extérieures (particules, poussières, bactéries…), un peu comme un solide mur de briques. Chez les personnes atopiques, les briques sont superposées les unes sur les autres mais il manque le ciment. Leur peau, plus sèche et plus fragile, est davantage perméable aux microbes et aux divers allergènes présents dans l’environnement.
Article rédigé par Aude Dion, journaliste santé, en collaboration avec le Pr Dominique Tennstedt, dermatologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
Il ne faut pas confondre la dermatite atopique avec la dermatite de contact. Cette dernière est provoquée par des facteurs externes à notre organisme qui irritent notre peau et/ou auxquels nous devenons allergiques: produits détergents, gants de caoutchouc, bijoux en nickel... Dans ce cas, la prise en charge consiste simplement à traiter localement les lésions d’eczéma et à supprimer l’allergène à l’origine de l’inflammation.
La dermatite atopique, elle, constitue la forme la plus courante d’eczéma chronique. La maladie évolue de manière fluctuante, avec une alternance de périodes d’accalmie et d’aggravation des symptômes. Les «crises» ou «poussées» sont entrecoupées de phases de «rémission», durant lesquelles les lésions d’eczéma sont plus discrètes, voire totalement absentes. Mais l’affection est chronique, ce qui signifie qu’elle a tendance à récidiver et qu’elle nécessite un traitement en continu, même en dehors des crises.
Rédigé par Aude Dion, journaliste santé Article réalisé avec la collaboration du Pr Dominique Tennstedt, dermatologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc
La dermatite atopique débute généralement dans les premiers mois de vie (entre trois et six mois).
Le plus souvent, la maladie persiste durant l’enfance, avant de s’estomper progressivement. Dans près de neuf cas sur dix, la dermatite atopique disparaît avant la puberté. Une résurgence durant l’adolescence ou l’âge adulte est cependant toujours possible.
Rédigé par Aude Dion, journaliste santé Article réalisé avec la collaboration du Pr Dominique Tennstedt, dermatologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc
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Prof. Dominique Tennstedt, Dermatologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc
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