Dr Georges Mairesse, cardiologue, Cliniques du Sud-Luxembourg, Arlon, et président de la Belgian Heart Rhythm Association
Le traitement de la fibrillation auriculaire vise à empêcher les récidives. Mais est-ce réellement possible?
La fibrillation auriculaire est une maladie chronique qui résulte le plus souvent du vieillissement normal ou prématuré (suites à l’hypertension, une anomalie valvulaire, une insuffisance cardiaque, ou toute autre cause) des oreillettes (cavités supérieures du cœur). Cette cause est souvent irrémédiable. Ce n’est que lorsque la fibrillation auriculaire se produit dans un cœur par ailleurs sain ou au lendemain d’une consommation excessive d’alcool qu’il est possible qu’il n'y ait aucune récidive dans les dix années qui suivent. Dans tous les autres cas, les récidives sont fréquentes.
Sans traitement, après un premier épisode, l'intervalle entre deux récidives peut durer de quelques semaines à quelques mois. Avec un traitement efficace, cet intervalle peut être prolongé de plusieurs semaines ou plusieurs mois, parfois quelques années.
C’est à cause de ce risque de récidive qu’il est fondamental d’évaluer, dès le premier accès de fibrillation auriculaire, le risque de complication thrombo-embolique. Ainsi on peut commencer immédiatement le traitement anticoagulant quand il est nécessaire pour éviter la complication la plus grave: l’accident vasculaire cérébral (AVC).
Non, cela dépend des plaintes du patient, mais aussi des chances de pouvoir le remettre et le maintenir en rythme régulier ou sinusal. Quelques exemples. Chez un patient totalement asymptomatique et qui est probablement en fibrillation auriculaire depuis longtemps, on n'essaiera pas de changer son rythme. Par contre, on tentera bien de remettre en rythme régulier un patient en fibrillation auriculaire depuis à peine quelques heures et très dérangé par les symptômes. Enfin, chez un patient qui a une insuffisance cardiaque et qui présente un peu plus de symptômes depuis une semaine, on commencera par ralentir la fréquence cardiaque. Sa fibrillation auriculaire est entretenue par son insuffisance cardiaque et il sera donc plus difficile de le garder en rythme sinusal. Des patients qui sont en fibrillation auriculaire avec une fréquence cardiaque pas trop rapide et qui le supportent bien, peuvent rester en fibrillation auriculaire. Un traitement anticoagulant doit cependant être envisagé pour tous.
Partager et imprimer cet article
Qu’ont apporté les nouveaux anticoagulants oraux dans la prévention de l’AVC?
« Les nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) ont amélioré la prévention de l’AVC à 3 niveaux. Tout d’a...
Lire la suiteDifférents médicaments antiarythmiques peuvent être utilisés pour rétablir le rythme sinusal, normal, en cas de fibrillation auriculaire. Parmi c...
Lire la suiteEn dehors de la maîtrise du risque de caillot sanguin, le traitement de la fibrillation auriculaire consiste à corriger les symptômes des patients: ralentir le rythme cardiaque qua...
Lire la suiteLa fibrillation auriculaire est une maladie chronique.
Le risque de récidive est relativement élevé en...
Lire la suiteÀ cause du rythme rapide de contraction des oreillettes dans la fibrillation auriculaire, ces contractions peuvent être inefficaces. Le sang est propulsé avec moins d’efficacité ve...
Lire la suiteLe thrombus et l’embole sont deux des conséquences de la fibrillation auriculaire. Un thrombus est un caillot sanguin. Celui-ci peut se fragmenter et se détach...
Lire la suiteUn pouls complètement irrégulier, sans rythme identifiable et persistant, constitue un signe clinique de fibrillation auriculaire. Ce phénomène est désigné sous...
Lire la suiteArthrose
Bronchite chronique
Cancer du poumon
Covid-19
Déficit en lipase acide lysosomale
Greffe d'organes
Hémophilie
Hypertension
Insomnie
Lymphomes
Maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI)
Mélanome
Myélome multiple
Peur du Vaccin
Sclérose en plaques
Soins de plaies