Le traitement des lymphomes non hodgkiniens est très différent d’un lymphome à l’autre. Chez un patient âgé, atteint d’une forme qui ne menace pas la vie à court terme, un traitement peu agressif avec peu d'effets secondaires sera privilégié. La chimiothérapie orale est parfois utilisée, tout comme les nouveaux traitements biologiques. La stratégie thérapeutique est différente chez un patient jeune porteur d’un lymphome agressif.
Le traitement du lymphome non hodgkinien passe aujourd’hui très souvent par une immunochimiothérapie, c’est-à-dire par l’association d’une chimiothérapie et d'un traitement biologique (anticorps monoclonaux). Les anticorps monoclonaux sont des anticorps obtenus par génie génétique. Ils sont dits "biologiques" car ils miment le mode d’action de nos anticorps naturels. Les anticorps monoclonaux sont capables de s’attaquer à un seul antigène présent à la surface des cellules. Il s’agit donc de véritables missiles dirigés contre la tumeur. L’arrivée de ce type de médicament a révolutionné le traitement des lymphomes non hodgkiniens. Associés à la chimiothérapie, ces traitements ont permis d’améliorer considérablement le pronostic des lymphomes, en particulier des lymphomes agressifs. Aujourd’hui, environ 70% des patients atteints de ce type de lymphome guérissent. Dans certains cas, la radiothérapie pourra également être utilisée.
Pour éviter les rechutes, un traitement d'entretien peut être envisagé pour les patients traités initialement par immunochimiothérapie. L'immunothérapie est alors poursuivie seule. La chimiothérapie est interrompue. Une étude récente a montré que les patients qui poursuivent ce traitement d'entretien tous les deux mois pendant deux ans doublent leurs chances de rester en rémission par rapport à ceux qui arrêtent le traitement.
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