Publié le 06/12/2012 à 10:33
Atteinte d'une maladie lysosomale, vous envisagez d'avoir un bébé. Quel est le risque de lui transmettre votre maladie? Quel impact aura la maternité sur votre santé?
Les maladies lysosomales relèvent du registre des pathologies rares. Par conséquent, il n'y a à ce jour que peu de cas de grossesse décrits dans la littérature scientifique. Néanmoins, les maladies lysosomales ne semblent pas avoir d'influence sur la fertilité, c'est-à-dire sur la possibilité de tomber enceinte. "Par ailleurs, le traitement par enzymothérapie continue souvent à être administré pendant la grossesse et l'allaitement", ajoute le Dr Roland, pédiatre à l'Institut de Pathologie et de Génétique. "Un seul bémol prouvé: les femmes qui ont une maladie de Pompe ou de Gaucher présentent un risque de fausse couche plus élevé."
Si la maladie lysosomale en tant que telle n'interdit donc pas la grossesse, l'élément à prendre en compte est l'état de santé de la patiente et le degré de sévérité de sa maladie. "Il est clair que les patientes Gaucher qui ont une forme légère ou stabilisée sous traitement seront plus aptes physiquement à supporter une grossesse que celles qui présentent par exemple des atteintes osseuses graves. Idem pour la maladie de Pompe: la prise de poids risque d'handicaper davantage le tonus musculaire et le risque d'essoufflement à l'effort sera aussi plus grand pour celle qui souffre d'une atteinte respiratoire." Certaines grossesses auront donc besoin d'un suivi médical plus important.
Le risque de transmettre la maladie à son bébé est également à prendre en compte. Petite piqûre de rappel: les maladies lysosomales sont héréditaires et, pour la majorité, dites autosomiques récessives. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs de l'anomalie génétique pour transmettre la maladie. Et quand ils sont tous deux porteurs, ils ont un risque de 25% d'avoir un enfant qui développe la maladie. La maladie de Fabry fait figure d'exception: comme cette maladie est liée à une mutation d'un gène situé sur le chromosome X, les règles de transmission sont différentes selon que ce soit l'homme ou la femme qui porte la mutation. Si le père est atteint, toutes ses filles seront porteuses et tous ses garçons seront sains. Si la mère est porteuse, elle transmettra le gène défectueux avec un risque de 50% à ses filles et à ses fils.
Plusieurs options s'offrent ainsi aux futurs parents… Faire passer un test génétique au conjoint pour savoir s'il est lui aussi porteur de la maladie. Réaliser un diagnostic prénatal à un stade précoce de la grossesse pour analyser l'ADN du fœtus et voir s'il a hérité des mutations familiales. Envisager un diagnostic préimplantatoire, c'est-à-dire une fécondation in vitro où on implante dans l'utérus un embryon dont on a analysé au préalable le patrimoine génétique ou choisi le sexe. En conclusion, il paraît très important de consulter avant de concevoir l'enfant. "Il est en effet vivement conseillé de passer en revue les différentes possibilités avec son médecin ou son conseiller génétique afin de pouvoir prendre la meilleure décision, en toute connaissance de cause."
Partager et imprimer cet article
On le sait, les maladies lysosomales comme la mucopolysaccharidose type 1 (MPS1), la maladie de Pompe, la maladie de Gaucher et la maladie...
Lire la suiteÀ l’occasion de la dernière réunion du groupe Maladie de Pompe de l’ABMM (Association Belge contre les Maladies Neuro-Musculaires), Virginie Kinet, kinésithérapeute, a fa...
Lire la suiteL’activité physique, une alliée dans la maladie lysosomale
«D’un point de vue général, tout exercice physique raisonnable et adapté à la sévérité de la maladie est favo...
Lire la suiteLe Threshold pour exercer les muscles respiratoires
Le Threshold est un petit dispositif spécifiquement conçu pour entraîner la force et l’endurance des muscles respira...
Lire la suiteVRTNWS s'est rendu à la Journée contre le cancer pour jeter un coup d'œil à l'hôpital universitaire d'Anvers, qui travaille assidûment à une avancée : «C'est prometteur,...
Lire la suiteTiffany Rooze, 25 ans, a fait de sa maladie rare une force et sort son premier court-métrage.
Amandine, en pause carrière pour s’occuper de son fils Maxim (7 ans), atteint de la maladie de Hunter (MPS II)
Dany, 53 ans
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive