Généralement, l’expérience du dermatologue lui permet de voir à l’œil nu s’il s’agit d’une lésion bénigne et de distinguer un grain de beauté ordinaire d’un mélanome.
Pour confirmer son diagnostic, le dermatologue examine le grain de beauté au dermatoscope. Grâce à un système de grossissement et une lumière particulière qui pénètre dans la peau, cet instrument permet de visualiser de multiples structures et couleurs invisibles à l’œil nu.
Le dermatoscope permet de dépister les mélanomes à un stade plus précoce et d’exciser une lésion suspectée d’être maligne sans devoir faire d’examen complémentaire.
Si le dermatologue suspecte un mélanome, il va réaliser une première intervention et essayer de retirer entièrement la tache suspecte. Ce prélèvement est ensuite envoyé chez l’anatomopathologiste pour analyse au microscope. Rarement, si la lésion de la peau ne peut pas être enlevée entièrement, car trop grande, une simple biopsie est pratiquée.
Certains dermatologues spécialisés dans le dépistage du mélanome réaliseront un cliché dermoscopique de la lésion si elle n’est que peu suspecte et demanderont de revoir celle-ci après 3 mois afin d’évaluer son évolution dans le temps. Cette technique permet d’éviter de très nombreuses excisions inutiles et n’est pas dangereuse pour autant qu’elle soit appliquée par des dermatologues formés à cette technique.
Le pathologiste examine la peau au microscope pour déterminer s’il s’agit d’une lésion bénigne ou d’un mélanome, c’est-à-dire une tumeur maligne.
Si c’est un mélanome, le pathologiste va évaluer à quelle profondeur la tumeur s’est étendue dans la peau. Pour ce faire, il mesure l’épaisseur de la tumeur, aussi appelée indice de Breslow, en dixièmes de millimètres. En règle générale, plus la lésion est superficielle, meilleur est le pronostic.
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Dr Annemie Rutten, Chef de service Oncologie médicale, GZA
Dr Nathalie Rooseleer, Dermatologue bénévole au sein de la Task Force d’Euromelanoma Belgique
Jan Gutermuth, chef de service de Dermatologie, UZ Brussel
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