Publié le 27/06/2014 à 11:46
30 à 50% des personnes atteintes de SEP souffriront d'une dépression au cours de leur vie. Ces troubles dépressifs ne sont pourtant pas toujours détectés et pris en charge de manière optimale.
Plusieurs hypothèses ont été avancées:
«En tout état de cause, la dépression est un phénomène multifactoriel et plusieurs paramètres peuvent concourir à l'apparition de cette maladie», rappelle le Dr Seeldrayers.
«La dépression n'accroît pas le risque de poussée de la SEP mais elles peut accentuer certains symptômes, comme les troubles cognitifs (les difficultés de concentration, notamment) induits par la maladie», signale le Dr Seeldrayers.
En outre, la dépression diminue la qualité de vie et peut empêcher une prise en charge optimale de la SEP.
«Il faut donc être attentif aux premiers signes de la dépression pour ne pas la laisser s'installer et s'aggraver», préconise le Dr Seeldrayers.
«Certains symptômes de la dépression semblent plus marqués chez les personnes atteintes de SEP: une plus grande irritabilité et /ou une forte anxiété en sont souvent les premiers signes», observe le Dr Seeldrayers. «Les troubles de l'humeur fluctuent aussi davantage dans le temps.»
D'autres symptômes peuvent également se manifester: tristesse intense, fatigue persistante, troubles du sommeil et de l'appétit, difficultés à prendre des décisions, perte d'intérêt et de plaisir, sentiment d'inutilité... S'il est normal d'«accuser le coup» à l'annonce du diagnostic et de connaître des moments de déprime de temps à autre, ces passages à vide deviennent pathologiques dès lors qu'ils interfèrent avec la vie quotidienne de la personne atteinte. Au moindre doute, mieux vaut en parler avec son médecin.
En cas de dépression d'intensité modérée à sévère, l'association d'un traitement antidépresseur médicamenteux et d'une psychothérapie peut être proposée.
«Les personnes atteintes de SEP semblent répondre aux antidépresseurs de la même manière que les autres. Et ces médicaments n'entrent généralement pas en interaction avec leur propre traitement», détaille le Dr Seeldrayers.
Du côté de la psychothérapie, les thérapies cognitivo-comportementales sont particulièrement adaptées aux personnes atteintes de SEP. «Ce type de prise en charge leur permet d'apprendre à s'adapter à la situation», explique le Dr Seeldrayers. «La psychothérapie, mais aussi les groupes de parole, peuvent d'ailleurs aider toute personne atteinte de SEP, qu'elle soit ou non touchée par la dépression, à mieux accepter la maladie et ses conséquences. Les techniques comme la Mindfulness constituent également un outil intéressant.»
Dernière piste, et non des moindres, pour combattre la dépression: il a été prouvé que l'exercice physique pourrait avoir un effet favorable sur la fatigue et atténuer les symptômes dépressifs. À vos chaussures de sport!
Aude Dion
Partager et imprimer cet article
Élaborer de nouveaux traitements, améliorer le diagnostic, étudier des aspects moins connus de la maladie, tester l'efficacité de...
Lire la suiteDes chercheurs américains du Center for Neurological Imaging de Boston ont étudié l'évolution de la sclérose en plaques (SEP) au f...
Lire la suiteLa critique principale que certains neurologues font à l'échelle EDSS touche à son caractère mixte puisqu'elle parle...
Lire la suiteLes séquelles laissées par les poussées peuvent affecter les capacités fonctionnelles d'une personne atteinte de sclérose en plaques. Les gestes du quotidien - se lever...
Lire la suiteLe slogan de la campagne est "I Connect, We Connect" et le hashtag de la campagne est #MSConnections. MS Connections s'attaque aux barrières sociales qui font que les per...
Lire la suiteLe Pr Souraya El Sankari (Service de neurologie, Cliniques Universitaires St-Luc) revient sur l’importance du diagnostic pour la bonne prise en charge de la sclérose en plaques.
Dr Danny Decoo, neurologue, AZ Alma
Joyce, 44 ans
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive