Publié le 12/01/2018 à 09:36
Les symptômes engendrés par la sclérose en plaques sont nombreux et divers. Dans certains cas, ils mènent à des séquelles pouvant engendrer un handicap. Ces séquelles sont-elles réversibles? Si oui, le sont-elles totalement ou partiellement? Des traitements permettent-ils de mieux récupérer après une poussée?
Les spécialistes peuvent évaluer la réversibilité des symptômes de la sclérose en plaques (SEP) en fonction de la forme de la maladie (à poussées ou progressive) et du moment où ces symptômes se manifestent. «En cas de SEP à poussées, le patient peut récupérer endéans les six à neuf mois. Après ce délai, le risque que les symptômes persistent et se transforment en séquelles irréversibles est plus grand», explique le Pr Christian Sindic, Professeur Émérite de Neurologie à l’UCL et Président de la Fondation Charcot contre la SEP. Dans le cas d’une SEP progressive, les symptômes ont tendance à s’aggraver au fil du temps. «Ils ne régressent pas et les séquelles sont irréversibles, même s’il existe des phases de plateau, c’est-à-dire de stabilisation des symptômes», précise le Pr Sindic.
Le moment où se manifestent les symptômes peut également donner une indication. «En règle générale, les récupérations sont meilleures lors des premières poussées de la maladie», note le Pr. Sindic. En effet, plus le cerveau est âgé et fragilisé, plus le risque de conserver des séquelles est grand.
On observe par ailleurs que si le patient récupère bien dans les premiers stades et se remet complètement des poussées, cela indique un meilleur pronostic pour l’avenir de sa maladie.
Il semble qu’en dessous d’un score EDSS de 3, un traitement précoce peut influencer positivement l’évolution des symptômes. Au-delà de ce score, la vitesse d’évolution de la maladie est identique pour tous les patients, quel que soit le temps mis pour arriver à cet EDSS de 3.
Existe-t-il des traitements pour améliorer la récupération après une poussée? Les chercheurs travaillent sur des médicaments réparateurs (remyélinisants) qui permettraient de protéger la fibre nerveuse dont la gaine protectrice de myéline a été détruite. Cependant, les résultats actuels ne sont que très préliminaires. «In vitro, c’est-à-dire lors de tests réalisés en laboratoire en dehors d’un organisme vivant, certains traitements favorisent les mécanismes de réparation, inhibent ou diminuent les mécanismes de dégénérescence», explique le Dr Vokaer, neurologue et directeur de la Clinique de la Sclérose en Plaques du CHIREC. «Mais il est difficile d’en démontrer formellement les effets in vivo, dans le cerveau humain.» Si des pistes bien concrètes existent, il faudra donc encore des années avant que ce type de médicament puisse voir le jour. «À l’heure actuelle, la kinésithérapie peut déjà empêcher une perte de masse musculaire, et limiter les raideurs et contractures survenant chez certains patients», ajoute le Pr Sindic. Et, dans tous les cas, un traitement précoce permet de limiter la survenue de nouvelles poussées, et donc de prévenir l’accumulation de séquelles irréversibles.
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