La douleur peut revêtir différentes formes chez les patients atteints de sclérose en plaques. Elle peut être:
- persistante ou fluctuante;
- localisée ou diffuse;
- isolée ou associée à des pertes de sensibilité;
- spontanée ou ne survenir qu'au contact...
La douleur peut être secondaire à la raideur, aux spasmes liés à la maladie.
Quand la douleur est liée à une mauvaise perception des sensations par le cerveau, on parle de douleur neuropathique. Elle répond habituellement très mal aux antalgiques (antidouleur) classiques comme le paracétamol et les anti-inflammatoires. L'utilisation de dérivés morphiniques (tramadol, codéine, oxycodine, fentanyl...) peut alors s'avérer nécessaire.
Pour éviter le cercle vicieux de l'accoutumance entraînant une augmentation des doses, l'utilisation de certains antiépileptiques et antidépresseurs tricycliques peut s'avérer utile. Ces médicaments semblent agir en désensibilisant les neurones de la douleur et en abaissant leur excitabilité.
Aucun de ces médicaments n'apporte une réponse universelle pour tous les patients. Par ailleurs, tous présentent des effets secondaires, variables d'une personne à l'autre. Le médecin et son patient doivent rechercher ensemble la médication et sa posologie la mieux adaptée. Il s'agit d'un travail de longue haleine.
L'objectif se limite parfois à rendre la douleur supportable plutôt qu'à la faire disparaître. Lorsque la douleur neuropathique persiste plus de 6 mois malgré un traitement adéquat, sa prise en charge peut nécessiter l'intervention d'équipes spécialisées dans le traitement de la douleur.
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Dr Danny Decoo, neurologue, AZ Alma
Joyce, 44 ans
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