Les formes progressives de la SEP se caractérisent par peu, plus ou pas de poussées. Les symptômes s'aggravent progressivement sans jamais vraiment s'améliorer. Si c'est le cas dès le début de la maladie, on parle de forme primaire progressive. Quand la progression continue intervient après une longue période de poussées et rémissions, il s'agit de la forme secondairement progressive.
Dans la forme secondairement progressive, les traitements par interféron bêta utiles en début de maladie, pendant la phase rémittente, gardent leur utilité. Cependant, lorsque les symptômes s'aggravent de manière progressive et que ne survient plus aucune poussée, les effets secondaires de ces médicaments excèdent souvent les bénéfices attendus.
Dans les formes purement progressives, primaire ou secondaire, seul le traitement immunosuppresseur par méthotrexate (Ledertrexate®) a démontré un effet modéré chez ces patients, en ralentissant la dégradation de la fonction des mains.
Le méthotrexate est administré par la bouche, une fois par semaine, à faible dose et a peu d'effets secondaires. Un suivi des globules blancs, de la taille des globules rouges et des tests hépatiques sont nécessaires.
Comme tous les immunosuppresseurs, le méthotrexate peut favoriser la survenue d'infection. Il faut alors l'interrompre jusqu'à guérison. A long terme, des troubles digestifs peuvent survenir. Dans de très rares cas, on peut observer l'apparition d'une fibrose des poumons. Dans tous les cas, l'arrêt du traitement s'impose lorsque le patient devient incapable de marcher.
En l'absence de traitement de fond efficace, le traitement des symptômes et les interventions sur le mode de vie prennent toute leur importance. Ils ne diffèrent pas de ceux des formes rémittentes.
Les études ont révélé l’action d’un nouveau médicament oral porteur d’espoir pour les cas de sclérose en plaques secondaire progressive. En pénétrant dans le cerveau, celui-ci aurait une action contre la dégénération des neurones et il stimulerait la remyélinisation.
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