La spasticité concerne toujours un groupe de muscles plus ou moins important. Jamais un muscle isolé. La région du corps atteinte par la spasticité dépend de la localisation de la lésion dans la zone cérébrale ou médullaire.
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) touchent généralement un côté du cerveau. Lorsque la zone de la motricité est atteinte, elle provoque une paralysie du côté opposé du corps: toute la moitié du corps peut être atteinte, le membre supérieur ou le membre inférieur. La spasticité touchera exactement les mêmes zones. Le principe est le même lors d'atteintes traumatiques du cerveau.
Dans la sclérose en plaques (SEP), les lésions peuvent toucher le cerveau, la moelle épinière ou les deux. Elles sont généralement multiples. La spasticité touche essentiellement les deux membres inférieurs et provoque des problèmes de marche.
Dans tous les cas, la spasticité met généralement plusieurs semaines avant de s'installer.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Thierry Deltombe, médecin rééducateur et coordinateur de la consultation interdisciplinaire de la spasticité au CHU Mont-Godinne.
La spasticité peut rapidement provoquer une rétraction musculaire. Le muscle spastique est contracté en permanence et n'est plus étiré. Avec le temps, les fibres musculaires se raccourcissent et le muscle se rétracte.
En l'absence de rétractions musculaires, il est toujours possible de ramener le membre dans une position normale en tirant sur celui-ci. Par contre, lorsque ces rétractions apparaissent, le muscle devenu plus court ne peut plus s'étendre. Ce qui limite le mouvement.
Un enraidissement articulaire peut survenir lorsque le membre est immobilisé par les rétractions musculaires. L'articulation peut en effet s'ankyloser en l'absence de sollicitation. Indépendamment des problèmes musculaires, le membre spastique devient alors figé dans une position anormale.
Les rétractions musculaires accompagnées d'enraidissements articulaires ne concernent qu'une minorité de patients spastiques sévères. La spasticité modérée se manifeste par une augmentation du tonus, une fatigabilité musculaire... sans aucune rétraction ou fixation articulaire.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Thierry Deltombe, médecin rééducateur et coordinateur de la consultation interdisciplinaire de la spasticité au CHU Mont-Godinne.
Fréquentes en cas de spasticité, les douleurs sont souvent la conséquence de l'hypertonie. Un muscle constamment contracté peut en effet provoquer des douleurs comparables à celles provoquées par une crampe. Des douleurs articulaires peuvent également survenir lorsqu'une articulation reste figée dans une mauvaise position.
La position anormale dans laquelle le membre est maintenu à cause de la spasticité peut aussi être indirectement à l'origine de douleurs. Par exemple, un patient dont les orteils sont constamment recroquevillés (griffe d'orteil) doit s'appuyer sur ceux-ci lorsqu'il marche, ce qui peut générer des douleurs.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Thierry Deltombe, médecin rééducateur et coordinateur de la consultation interdisciplinaire de la spasticité au CHU Mont-Godinne.
Les membres inférieurs peuvent également être touchés par la spasticité et provoquer une flexion anormale au niveau du genou, de la hanche ou du pied. Le pied varus équin est le trouble moteur des membres inférieurs le plus fréquent en cas d'AVC. Le pied est alors tiré vers le bas et fléchi vers l'intérieur. Ce qui peut rendre impossible la marche.
Il s'agit de symptômes qui surviennent en cas de spasticité sévère. Dans la sclérose en plaques, il n'y a jamais de varus équin mais, par contre, la spasticité alliée à l'hyperréflexie peut entraîner une marche qui a perdu de sa souplesse. Ce qui provoque une importante fatigabilité des membres inférieurs et peut donner parfois l'impression de marcher "comme un robot".
Les troubles moteurs des membres inférieurs peuvent avoir un impact sur la marche (lenteur, instabilité, démarche robotisée, impossibilité de poser le pied…). Mais également sur la capacité à se tenir debout ou sur le confort (positionnement dans le lit, position assise...).
Article réalisé en collaboration avec le Pr Thierry Deltombe, médecin rééducateur et coordinateur de la consultation interdisciplinaire de la spasticité au CHU Mont-Godinne.
La spasticité peut toucher différents muscles. Elle se matérialise donc différemment chez chaque personne. Les manifestations modérées de la spasticité peuvent notamment être un manque d’habileté ou une fatigabilité importante.
Lorsque la spasticité est sévère, les troubles moteurs des membres supérieurs les plus fréquents sont:
Une spasticité des membres supérieurs n'est pas sans conséquence au quotidien. Elle peut compliquer ou empêcher de nombreuses activités, comme la prise de repas, la toilette, l'habillage...
Article réalisé en collaboration avec le Pr Thierry Deltombe, médecin rééducateur et coordinateur de la consultation interdisciplinaire de la spasticité au CHU Mont-Godinne.
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Dr Patricia Redondo, neurologue au CHU Tivoli et membre du Belgian Stroke Council
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