Le TDAH à l'âge adulte se caractérise par un degré élevé de problèmes associés. Près de deux tiers des adultes hyperactifs seront confrontés à un problème de dépression, d'anxiété, de consommation de drogues ou de trouble du sommeil. Dans certains cas une personnalité antisociale peut se développer. Celle-ci se définit par un comportement de mépris des autres, de transgression et d'agressivité.
De manière bien souvent inconsciente, le patient hyperactif, qui vit depuis toujours avec son problème, développe des mécanismes qu'on appelle de compensation. Ils peuvent être positifs. Certains développent une rigueur et une fermeté qui leur permettent de compenser leurs difficultés attentionnelles. Agenda constamment sur eux, scrupuleux dans leurs horaires, ils sont perfectionnistes et parfois rigides dans leurs rapports sociaux et à la maison. Ces mécanismes peuvent également être négatifs s'ils consistent en la consommation de drogues (en particulier cannabis et alcool) pour apaiser une angoisse, pour se donner du courage en rentrant à la maison ou pour s'endormir.
On a souvent fait du TDAH une pathologie qui disparaît petit à petit, avec les années. On sait maintenant que près de deux tiers des enfants vont continuer à présenter des symptômes de TDAH à l'adolescence, en particulier s'ils souffrent de problèmes psychologiques associés.
Si le diagnostic n'a pas été posé, si le traitement est absent ou inefficace, l'adolescent hyperactif est souvent désinséré scolairement et manque de confiance en raison des échecs successifs.
Souvent isolé, l'enfant hyperactif le reste à l'adolescence ou se tourne vers des relations instables. Les relations familiales se détériorent. Si le patient reçoit un médicament, il pourra le refuser, dans une tentative de prise d'indépendance vis-à-vis de ses parents. La vie quotidienne est perturbée. Les horaires de sommeil ne sont pas respectés.
Le manque d'inhibitions, l'impulsivité amènent l'adolescent à se lancer dans des activités à risque : sports dangereux, relations sexuelles non protégées... Les adolescentes hyperactives ont plus fréquemment des grossesses non désirées.
Tendus intérieurement, constamment sur la brèche, les adolescents hyperactifs ont tendance à se tourner vers certaines drogues pour s'apaiser. L'alcool est également prisé des adolescents TDAH car il stimule les interactions sociales et apaise l'anxiété.
Environ un tiers des enfants hyperactifs ne le seront plus à l'âge adulte, peut-être par disparition pure et simple des symptômes mais plus probablement par apprentissage de moyens de compensation. Près de deux tiers des enfants garderont donc, à des degrés divers, des manifestations du TDAH.
Si le noyau de base (inattention-hyperactivité-impulsivité) perdure dans la majorité des cas, il évolue fortement en fonction de l'histoire de chacun, de ses échecs, de ses réussites et de son environnement personnel et professionnel. Difficile donc de dresser le portrait type du TDAH à l'âge adulte!
Les difficultés attentionnelles se caractérisent, chez l'adulte, par un ennui rapide, une gestion du temps défectueuse, des difficultés d'organisation et de planification. Les hyperactifs auront tendance à s'investir dans des activités secondaires, sans choisir les priorités.
Le cerveau est souvent décrit comme un volcan, toujours en ébullition. Les hyperactifs éprouvent souvent les plus grandes peines à aller au lit et à s'endormir.
L'impulsivité pourra s'apaiser avec le temps. Dans certains cas, les difficultés rencontrées à l'adolescence peuvent s'aggraver, en particulier si le patient a commis des actes de délinquance ou s'il consomme des drogues.
Sans atteindre ces extrémités, on note fréquemment une faible tolérance aux frustrations, une impatience et des pertes de sang-froid.
L'hyperactivité est le symptôme le plus "visible" du TDAH. En activité permanente, les enfants souffrant de TDAH grimpent, sautent d'un endroit à l'autre mais aussi d'une activité à l'autre. Incapables de rester assis, en classe ou à table, ils ont toujours quelque chose à entreprendre. L'obligation qui leur est faite de rester en place leur demande un effort considérable et peut entraîner des réactions de colère.
Ils s'investissent bien souvent dans les activités sportives, à condition qu'elles soient limitées dans le temps. Les enfants hyperactifs montrent une grande difficulté à se concentrer pendant un certain temps sur la plupart de leurs tâches. Leur attention est limitée.
La distraction et les oublis sont la règle. Il est fréquent de voir les personnes souffrant d'un TDAH fixer un objet ou une autre personne quand on leur adresse la parole. Ils sont alors incapables de répéter ce qui vient d'être dit. Les écoliers hyperactifs oublient souvent leurs affaires, tout simplement parce qu'ils pensaient à autre chose en les rangeant.
L'organisation du temps est difficile pour les enfants atteints de TDAH. Une tâche comme l'habillage du matin peut prendre des allures de parcours du combattant pour des parents pressés... Pour l'enfant, s'habiller veut dire qu'il doit organiser une séquence complexe d'activités, sans être distrait par les multiples pensées et projets qui traversent son esprit.
Souvent turbulents, les enfants hyperactifs vivent très mal les refus et les limites qu'on leur pose. Capables de réactions extrêmes, ils ne se rendent pas toujours compte des conséquences de leurs actes.
Les troubles de l'apprentissage de la lecture (dyslexie) et de l'écriture (dysgraphie et dysorthographie) sont souvent associés au TDAH sans en être la conséquence. Plus d'un tiers des enfants hyperactifs en sont atteints. Souvent qualifiés de maladroits, certains enfants peuvent présenter une difficulté à exécuter certains mouvements déterminés (dyspraxie) comme ceux, précis, nécessaires à la réussite d'un bricolage.
Même si le TDAH et les troubles de l'apprentissage sont indépendants, ils sont souvent associés. Dès lors, toute mise au point d'un retard scolaire devra s'attacher à évaluer les deux domaines.
Les enfants hyperactifs présentent, dans plus d'un quart des cas, des symptômes anxieux et dépressifs. Le sommeil est perturbé par un endormissement difficile, des mouvements nocturnes et des cauchemars fréquents. Opposition face aux parents et provocations peuvent être la règle. Certains petits patients hyperactifs peuvent se montrer négatifs, voire parfois agressifs et violents.
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