Publié le 08/06/2011 à 10:58
Vous avez peur d'avoir été exposé(e) au virus du sida? Pas de panique! Un traitement "post exposition" permet de réduire le risque de transmission.
Vous venez d'avoir un rapport à risque et vous craignez d'avoir contracté le virus du sida? Vous pensez qu'il n'y a plus rien à faire à part un test de dépistage dans trois mois? Pas du tout! Vous pouvez vous procurer gratuitement un traitement "post-exposition" qui permet de réduire le risque d'infection. Peu connu, ce traitement consiste à prendre des médicaments "antirétroviraux" (qui ralentissent la multiplication du virus) le plus rapidement possible après l'exposition, avant que le virus ne rentre dans la circulation sanguine. Si possible dans les 2 à 4h, de préférence dans les 24h et absolument avant 72h. Un traitement lourd qui ne remplace pas la prévention, mais une arme de plus contre le sida.
Avoir eu un rapport sexuel non protégé avec une personne séropositive (rupture, glissement du préservatif, "oubli"), avoir été violé(e), échanger son matériel d'injection de drogues, marcher sur une seringue qui traîne dans un parc, se faire mordre par un agresseur… Les situations "à risque" peuvent être nombreuses. Les rapports sexuels non protégés avec une personne dont vous ignorez l'état de santé en font aussi partie. En cas de doute, essayez de contacter votre partenaire pour lui demander à quand remonte son dernier test VIH. Rendez-vous ensuite dans un centre de référence sida. Le médecin évaluera avec vous le risque de transmission, qui dépend du type de rapport sexuel, ainsi que de la probabilité que votre partenaire soit porteur du virus. Pour cela, il se basera sur différents facteurs, notamment le fait que votre partenaire vienne d'un pays où la prévalence du VIH est élevée, un contexte éventuel de prise de drogue ou de multiples partenaires, en particulier homosexuels. En fonction de cela, il vous conseillera de prendre ce traitement ou pas.
Pour recevoir gratuitement ce traitement, rendez-vous dans l'un des neuf centres de référence sida de Belgique ou le service de garde qui y est rattaché. Si vous n'avez pas le temps de vous y rendre, optez pour l'hôpital ou le service d'urgence le plus proche. Il pourra vous délivrer un kit pour quatre jours, au prix de 100 € environ. Assurez-vous qu'il dispose de ce kit avant de vous y rendre. Vous pourrez ensuite vous procurer gratuitement le reste du traitement dans l'un des centres de référence, dans le cadre d'un suivi médical de trois mois, avec plusieurs consultations et prélèvements sanguins. Ces prestations sont partiellement remboursées par votre mutuelle. Les médicaments antirétroviraux sont quant à eux complètement gratuits, que vous ayez une mutuelle ou pas et quelle que soit votre nationalité ou votre situation de séjour.
Attention, ce traitement "post exposition" n'est pas à prendre à la légère. Assez lourd, il doit être pris pendant 28 jours et son efficacité n'est pas de 100%. Il ne remplace donc en aucun cas la prévention. Néanmoins, il peut être d'un grand secours en cas d'accident comme la rupture du préservatif ou en cas de viol où il est prescrit d'office. Longtemps restée "tabou" par peur de la banalisation, cette option reste encore très peu connue au sein de la population mais également auprès des médecins et des plannings familiaux. Un travail d'information reste à faire pour que cette arme ne soit plus ignorée.
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Arno, 30 ans Axel, 60 ans
Koen Block, membre de l’European Aids Treatment Group (EATG) et patient VIH, 45 ans & Pr Michel Moutschen, chef du Service des maladies infectieuses-médecine interne, du CHU de Liège.
Pr Stéphane De Wit, Chef de Service des Maladies Infectieuses au CHU Saint-Pierre
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