Publié le 23/02/2011 à 23:08
Tous les conjoints de patients Alzheimer le savent: gérer les troubles du comportement constitue une dépense considérable d'énergie. Et souvent, face à un mouvement de colère ou une peur irrationnels, on se sent bien démuni... Un espoir: la mémantine semble permettre un meilleur contrôle de ces troubles.
La maladie d’Alzheimer va bien au-delà des troubles de la mémoire… Hallucinations, idées délirantes, colères inattendues, anxiété, idées interprétatives sont le lot des conjoints lorsque la maladie d’Alzheimer évolue. Il est malheureusement parfois bien difficile de raisonner un patient Alzheimer en colère pour une broutille. Il est tout aussi difficile de le calmer quand, pour la énième fois, il a caché son argent dans un endroit qu’il a aussi vite oublié et qu’il accuse alors son entourage de le lui avoir volé.
Bien entendu, en cas de comportement agressif, inutile de crier ou de s’opposer avec agressivité. Une réponse douce, rassurante, calme et aussi raisonnable que possible est nécessaire. Souvent cependant quand l’agressivité devient quotidienne, les traitements médicamenteux tels que des neuroleptiques peuvent devenir nécessaires. Mais comme le dit l’adage, mieux vaut prévenir… Une étude récente semble ainsi démontrer l’intérêt de traitements tels que la mémantine, non seulement dans la stabilisation ou le ralentissement du déclin intellectuel chez les patients Alzheimer aux stades modérés à sévères mais aussi dans le cadre des troubles du comportement.
Une étude récente (1) a porté sur l’intérêt éventuel de la mémantine dans le contrôle et la prévention de certains troubles du comportement. L’étude portait sur des patients Alzheimer aux stades modérés à sévères. Cette étude a permis de démontrer que l’ajout de mémantine au traitement que recevaient les patients (donepezil) permettait un meilleur contrôle de l’agressivité, de l’irritabilité et des problèmes d’alimentation. Par ailleurs, chez les patients qui ne présentaient pas de problème d’agressivité au début du traitement, l’ajout de mémantine permettait d’en retarder l’apparition. Une recherche (2) conduite par le Pr Serge Gauthier avait déjà démontré, peu auparavant, des résultats identiques lorsque la mémantine est utilisée seule.
Dr Philippe Violon
(1) Neurology. 2006 Jul 11;67(1):57-63
(2) Gauthier S., Wirth Y., Möbius H.J. (2005): Effects of memantine in behavioural symptoms in Alzheimer`s disease patients: an analysis of the Neuropsychiatric Inventory (NPI) data of two randomized, controlled studies. Int J Geriatric Psychiatry 20: 459 - 464
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