Le cancer du col de l’utérus est causé par certaines souches de papillomavirus. C’est pourquoi il peut être en partie évité par un vaccin. Deux vaccins principaux sont actuellement commercialisés: le Gardasil et le Cervarix.
Aucun de ces vaccins ne protège donc à 100% contre le cancer du col de l’utérus mais ils réduisent significativement les risques.
Pour une efficacité optimale, il est préférable de se faire vacciner contre le HPV avant les premiers rapports sexuels, c’est-à-dire au début de l’adolescence. Il est donc aujourd’hui recommandé aux jeunes filles de se faire vacciner vers 12 ans. De plus, le système immunitaire des enfants et des adolescents réagit plus efficacement aux vaccins que celui des adultes: la protection est généralement meilleure et de plus longue durée. Jusqu’à environ 25 ans, les jeunes femmes peuvent aussi se faire vacciner. La protection sera cependant moins bonne puisqu’en majorité, elles auront déjà eu leurs premières relations sexuelles.
En Belgique, la vaccination contre le HPV a été intégrée à la médecine scolaire. Elle est donc proposée à toutes les jeunes filles en début d’études secondaires. Ce vaccin est aujourd’hui gratuit, mais il n’est pas obligatoire.
La vaccination contre le HPV nécessite trois injections intramusculaires:
La durée de protection de ces vaccins a pour l’instant été vérifiée sur des périodes de sept à neuf ans. Il n’y a toutefois pas encore de données concernant leur efficacité à plus long terme. Les études à venir devraient déterminer si un ou plusieurs rappels sont nécessaires.
La vaccination protège uniquement contre les principales souches de papillomavirus, les HPV 16 et HPV 18, responsables de 70 à 80% des cancers du col de l’utérus. Même vaccinée, une femme peu donc contracter un HPV potentiellement cancérigène. Il est donc indispensable de faire un frottis régulier, surtout à partir de 25 ans et à raison d’au moins une fois tous les trois ans.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Philippe Simon, chef du service de gynécologie à l’Hôpital Érasme.
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Pr Philippe Simon, chef du service de gynécologie à l’Hôpital Érasme
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