En cas de cancer de la prostate, les taux sanguins de PSA (Antigène prostatique spécifique ou Prostate Specific Antigen) peuvent augmenter fortement. Des taux élevés de PSA ne sont cependant pas suffisants pour poser le diagnostic. En effet, des taux de PSA élevés peuvent également révéler la présence d’une infection ou d’une hypertrophie bénigne de la prostate. Seule une biopsie de la prostate peut établir avec certitude le diagnostic de cancer de la prostate.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Hendrik Van Poppel et du Dr Joyce Pennings (service d’urologie UZ Leuven)
Seule une biopsie permet de confirmer si un patient est atteint d’un cancer de la prostate et, après analyse, indiquer le degré d’agressivité de la tumeur. Lors d’une biopsie, l’urologue prélève dix à douze petits fragments de tissu de la prostate. Il utilise pour ce faire une aiguille à ponction, qu’il introduit au moyen d’une sonde d’échographie placée dans le rectum, généralement sous anesthésie locale.
Une biopsie est un examen simple et peu douloureux. Après l’examen, le patient peut présenter pendant quelques jours des pertes de sang via l’anus, l’urine ou le sperme, et quelquefois de la fièvre. La ponction pratiquée sur la prostate par le rectum est associée à un risque d’infection. L’urologue prescrira donc des antibiotiques, qui devront être pris avant la biopsie.
Les résultats de la biopsie aident à déterminer le score de Gleason. Ce score permet de se faire une idée du degré d’agressivité de la tumeur. Il varie entre 5 et 10.
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L’échographie consiste à examiner la prostate au moyen d’ondes à ultrasons. Pour ce faire, une petite sonde est introduite dans le rectum. L’échographie permet de mesurer précisément la taille et le poids de la prostate. En temps normal, la prostate présente un aspect uniforme à l’écran. La présence de taches sombres peut révéler la présence d’un cancer de la prostate.
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Le scanner (ou tomodensitométrie) permet d’examiner les métastases éventuelles dans les ganglions lymphatiques avoisinants. En utilisant des rayons X, des radiographies sont prises à partir de différents angles. Une reconstruction des données par ordinateur permet d'obtenir des coupes de la zone explorée. Pour améliorer la qualité de l’image, les radiologues administrent habituellement un produit de contraste, à base d'iode, par injection intraveineuse.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) ressemble à un scanner, mais utilise un champ magnétique au lieu de rayons X. L’IRM génère des images plus précises de la prostate. Elle est indiquée chez les patients chez lesquels, bien que la biopsie n’ait pas révélé de cancer de la prostate, la suspicion d’un tel cancer reste fortement présente. L’IRM peut également être utilisée pour dépister d’éventuelles métastases osseuses.
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La scintigraphie osseuse (scintigraphie du squelette) consiste à injecter par voie intraveineuse un produit légèrement radioactif. Sous l’effet de l’activité intense des cellules cancéreuses, le produit s’accumule dans ces cellules et donc également dans les éventuelles métastases osseuses. La scintigraphie permet de visualiser ce processus. La scintigraphie osseuse n’est pas un examen de routine. Elle est cependant indiquée lorsque les taux de PSA sont supérieurs à 20 ng/ml, lorsque le score de Gleason est compris entre 8 et 10 ou lorsque des douleurs font suspecter des métastases osseuses.
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En cas de cancer de la prostate, le tissu de la prostate peut se durcir et des nodules peuvent se former. Ces modifications peuvent être détectées par un toucher rectal. L’urologue vérifiera au moyen d’un doigt, s’il peut palper la tumeur par le rectum. Le toucher rectal est indispensable pour poser le diagnostic de cancer de la prostate. Cet examen ne dure que quelques minutes.
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