Publié le 12/05/2011 à 16:59
Les anti-androgènes constituent une des formes d’hormonothérapie. Ils bloquent l’action de la testostérone sur les cellules prostatiques. Et freinent ainsi le développement du cancer de la prostate.
Les hormones masculines ou androgènes sont indispensables au développement de la prostate. Mais ces hormones stimulent également la croissance des cellules cancéreuses prostatiques. L’hormonothérapie a donc pour but d'empêcher cette stimulation.
Elle peut agir de deux façons. Soit elle entrave la production de testostérone par les testicules soit elle bloque l’action de la testostérone sur la prostate. Les premiers traitements sont appelés agonistes de la LHRH, les seconds sont les anti-androgènes.
On recourt aux anti-androgènes pour bloquer non pas la production mais l'action de la testostérone sur la prostate. Ces molécules neutralisent en effet directement le récepteur de la testostérone sur la cellule prostatique. Elles agissent donc sans faire baisser le taux de testostérone dans le sang, contrairement aux agonistes de la LHRH.
Les anti-androgènes sont généralement prescrits en association avec des agonistes de la LHRH. Leur premier rôle est d’éviter l’effet «flare-up» (élévation brutale de la testostérone) au début du traitement par agoniste de la LHRH. En début de traitement, les agonistes de la LHRH font, en effet, augmenter temporairement le taux de testostérone. Au risque d'obtenir, sur la prostate, l'inverse de l'effet espéré.
Les anti-androgènes peuvent aussi être utilisés en monothérapie, par exemple dans les formes avancées locales de cancer de la prostate, sans métastases osseuses.
Dans les deux cas, les anti-androgènes n’ont généralement qu’un effet temporaire. Le récepteur de la testostérone mute après un certain temps. Il va alors considérer l’anti-androgène comme une sorte de testostérone. Si bien que la tumeur pourra à nouveau se développer.
Les anti-androgènes provoquent des effets secondaires différents de ceux des agonistes de la LHRH (gonflement douloureux des seins (gynécomastie) et troubles de la fonction hépatique). Toutefois, comme les anti-androgènes ne diminuent pas la quantité de testostérone, les patients qui sont uniquement traités avec ces médicaments sont moins sujets aux bouffées de chaleur, à une prise de poids, à une fonte musculaire et à l’ostéoporose. Ils sont aussi moins souvent confrontés à des baisses de libido et à des troubles de l’érection.
Partager et imprimer cet article
Le cancer de la prostate est un cancer qui évolue lentement. Seules les tumeurs agressives doivent donc être traitées. Les interventions chirurgicales (prostatectomie...
Lire la suiteLe Prostaatwijzer existe depuis fin 2007 en anglais, en néerlandais et en polonais. Il sera très prochainement traduit en espag...
Lire la suiteDifférents signes peuvent permettre au médecin d’évoquer la présence d’un cancer de la prostate:
Qui n’a jamais entendu vanter les éventuelles vertus de tel ou tel aliment «anticancer»? Ces dernières années, les conseils de prévention – justifiés ou pas – se sont mul...
Lire la suiteVRTNWS s'est rendu à la Journée contre le cancer pour jeter un coup d'œil à l'hôpital universitaire d'Anvers, qui travaille assidûment à une avancée : «C'est prometteur,...
Lire la suiteLa répartition de la graisse dans le corps peut influencer la santé sur le long terme.
Ainsi, selon une étude, chez les hommes la graisse abdominale ainsi que celle logé...
Pr Roumeguère, spécialiste en onco-urologie à l’Hôpital Erasme
Pr Patrick Flamen, chef du service de Médecine nucléaire (Institut Jules Bordet)
Dr Antonio Renda, urologue au Grand Hôpital de Charleroi (GHdC)
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive