Publié le 15/04/2013 à 13:16
Les jours rallongent. Et avec l’augmentation de la quantité de lumière, nous nous sentons en meilleure forme, moins fatigués. Notre déprime disparaît aussi. Que se passe-t-il?
La différence principale entre l’hiver et l’été réside dans la quantité de lumière. En hiver, il y en a bien trop peu: la lumière n’a qu’une puissance de 1.000 lux, ce qui correspond à l’éclairage procuré par 1.000 bougies. Pour nous sentir bien, nous avons besoin d’au moins 10.000 lux (ou 10.000 bougies). Heureusement, ce besoin est rencontré en été.
La quantité de lumière a une influence sur la production de mélatonine. Appelée également hormone du sommeil, la mélatonine est une substance que produit notre cerveau dès que l’obscurité tombe. Nous en fabriquons donc trop en hiver et cela n’est pas sans conséquences…
En hiver, le pic de mélatonine peut intervenir dès 16 ou 17h. La nuit est en effet déjà tombée quand nous sortons du travail. Conséquence: nous sommes plus fatigués et nous nous couchons aussi plus tôt.
Mais il n’y a pas que la fatigue qui augmente: la déprime suit le même mouvement. Nous avons davantage le moral dans les chaussettes, prenons moins d’initiatives et sommes davantage irritables et enclins à boire de l’alcool. Les émotions et sentiments plus sombres prennent le dessus. Notre appétit augmente, surtout l’envie de sucreries, ce qui explique pourquoi l’hiver est généralement propice à la prise de poids. Le froid qui sévit à cette période de l’année n’est évidemment pas fait pour arranger les choses: nous avons moins envie de bouger et en conséquence, nous brûlons moins de calories. Tous ces symptômes se manifestent pendant une très longue période, allant d’octobre à mars. En Belgique, nos hivers sont bien trop longs et ce sont surtout les jeunes qui sont touchés par la dépression hivernale.
Avec l’arrivée du printemps, les jours s’allongent et la production de mélatonine s’arrête plus tôt le matin. Nous nous sentons dès lors en meilleure forme, moins fatigués et abordons la journée avec plus d’entrain. Le sentiment printanier est donc lié à la lumière.
En été, comme les jours se prolongent jusqu’à une heure avancée de la soirée, la production de mélatonine commence aussi plus tard, ce qui nous pousse à différer l’heure à laquelle nous allons nous coucher. Le passage ou non de l’heure d’hiver à l’heure d’été n’y change rien. La seule responsable est la quantité de lumière. En hiver, ce manque de lumière peut être compensé par la luminothérapie. Le principe? Vous passez 20 minutes sous une lampe qui émet une lumière bleue à 10.000 lux.
Les températures printanières sont enfin arrivées, les jours sont de plus en plus longs et la lumière de plus en plus intense. Le grand nettoyage de printemps devient donc inévitable. Et dans la bonne humeur, encore bien!
Cet article a été réalisé en collaboration avec Annelies Smolders, psychothérapeute, spécialiste du sommeil, Hasselt (www.anneliessmolders.be).
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