Christophe De Block, Pr de Diabétologie, Endocrinologie et Maladies métaboliques à l’UZA, Président de la Diabetes Liga
Prise de poids, risque d’hypoglycémie, piqûres… Le passage des médicaments aux injections d’insuline peut être difficile quand on est atteint d’un diabète de type 2.
«Si je dois faire des injections, cela veut dire que j’ai vraiment le diabète» ou «Si on doit faire des injections d’insuline, c’est que le diabète est plus grave que quand on prend des comprimés», voilà deux remarques que j’entends fréquemment.
Or, ces deux réflexions sont totalement dénuées de fondement. Le mode d’administration n’est absolument pas révélateur de la gravité de la maladie. On n’a pas un peu ou beaucoup de diabète! On a un diabète ou on en a pas. C’est le contrôle de la glycémie à un taux correct qui permet au médecin de déterminer si une augmentation de dose des médicaments hypoglycémiants ou le passage à l’injection d’insuline est nécessaire. Quand les médicaments oraux ne suffisent plus, l’insuline s’impose.
Ils sont la conséquence du manque d’information des patients. Les soins de troisième ligne (hôpitaux académiques, Association Belge du Diabète…) ont beaucoup travaillé ces dernières années à une meilleure information des médecins généralistes et infirmières à domicile, qui sont généralement les premières personnes à qui les patients s’adressent. Mais il reste encore du chemin à parcourir.
L’insulinothérapie offre de nombreux avantages. On peut adapter sa dose d’insuline en fonction de son alimentation, de l’exercice physique pratiqué et de son taux de glycémie. Cette adaptation du traitement au quotidien est beaucoup plus complexe des médicaments sous forme de comprimés qu’avec l’insuline.
On peut grossir de 2 à 3 kilos en moyenne, parce qu’on élimine moins de glucose dans les urines. Il existe aussi un risque plus élevé d’hypoglycémie (taux de glycémie trop bas) qui peut causer des malaises allant jusqu’à la perte de connaissance. Enfin, certaines personnes souffrent d’une véritable phobie des aiguilles. C’est précisément à cause de ces inconvénients que beaucoup de diabétiques appréhendent le passage à l’insuline. Mais ils sont loin d’être insurmontables!
On peut remédier facilement à la prise de poids en se faisant aider par une diététicienne et en bougeant davantage. Et les hypoglycémies peuvent être évitées en calculant la bonne dose d’insuline en fonction du repas, des efforts physiques, de sa glycémie du moment. Le diabétologue et l’infirmière ou l’éducateur en diabétologie sont là pour assister le patient dans cette tâche. Quant à la peur des aiguilles, elle est en général très vite surmontée. S’injecter son insuline devient rapidement une simple habitude. Et les aiguilles sont aujourd’hui tellement fines que l’on ne sent pratiquement rien!
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