Le torticolis spasmodique, aussi appelé dystonie cervicale, est la forme la plus courante de dystonie focale chez l'adulte. Plus fréquente chez la femme, cette forme de dystonie débute généralement entre 30 et 60 ans. Elle se caractérise par une contraction involontaire des muscles du cou et des épaules:
Ce mouvement est parfois accompagné de tremblements. Il provoque souvent des crampes douloureuses, qui peuvent s'étendre vers la tête, l'épaule et le bras. Le torticolis spasmodique peut gravement entraver la vie quotidienne notamment la conduite mais aussi la marche.
Le blépharospasme est la deuxième forme la plus fréquente de dystonie focale chez l'adulte. Il se caractérise par la fermeture involontaire et répétitive des muscles des paupières, particulièrement handicapante dans certaines situations (conduite, lecture...). Cette fermeture des paupières peut même devenir quasi continue, donnant aux personnes touchées le sentiment d'être "aveugles", même si leur vision est en parfait état. Le blépharospasme concerne davantage les personnes au-delà de 50 ans et apparaît plus fréquemment chez les femmes.
Dans cette forme de dystonie, la bouche s'ouvre parfois involontairement pendant quelques secondes à quelques minutes ou, au contraire, se ferme involontairement. Les lèvres peuvent s'avancer, se plisser ou se soulever. La langue peut aussi être soumise à des mouvements circulaires, handicapants au moment des repas. Des problèmes de dentition peuvent également apparaître. La parole peut elle aussi être affectée, avec des difficultés de prononciation parfois importantes.
En cas de dystonie pharyngée (ou dysphonie spasmodique), les cordes vocales se contractent de façon anormale et involontaire. La voix est altérée, rauque ou essoufflée. La personne peut avoir des difficultés à la moduler, chuchotant ou criant involontairement. Cette forme de dystonie peut également provoquer des arrêts brutaux de la parole. Des difficultés respiratoires peuvent aussi apparaître.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Michel Gonce, neuropsychiatre au CHR de Liège.
La dystonie peut toucher de nombreuses parties du corps. Elle est dite généralisée lorsqu'elle concerne l'ensemble du corps, et focale lorsqu'elle ne concerne qu'une partie du corps. Selon les statistiques, 3 personnes sur 100.000 souffriraient de dystonie généralisée et 3 sur 10.000 de dystonie focale. Au-delà de cette classification générale, on distingue encore:
Article réalisé en collaboration avec le Dr Michel Gonce, neuropsychiatre au CHR de Liège.
Les dystonies de fonction ne se manifestent que lors d'un geste bien précis. Elles apparaissent chez des personnes vraisemblablement génétiquement prédisposées et qui sont amenées à réaliser des mouvements répétitifs de manière intensive.
La crampe de l'écrivain est l'une des dystonies de fonction les plus connues. Elle se caractérise par des mouvements anormaux lors de l'écriture manuelle. Elle va par exemple apparaître chez l'étudiante qui prend note à longueur de journée. Ecrire devient alors difficile, douloureux, voire impossible.
Mais on retrouve aussi de nombreuses dystonies de fonction chez les sportifs ou les musiciens. La dystonie du golfeur au moment du putt est ainsi bien connue: elle n'apparaît que dans cette circonstance. Quand le joueur fait un drive, il n'a pas de dystonie. Certains musiciens peuvent aussi souffrir d'une dystonie uniquement lors de certains accords. D'autres métiers peuvent bien sûr être concernés: caissier, travailleur en usine... Mais pour l'heure, la dystonie n'est malheureusement pas reconnue comme maladie professionnelle.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Michel Gonce, neuropsychiatre au CHR de Liège.
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Dr Gonce, neuropsychiatre au CHR de Liège
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