Différents médicaments antiarythmiques peuvent être utilisés pour rétablir le rythme sinusal, normal, en cas de fibrillation auriculaire. Parmi ceux-ci, citons, la flécaïnide, la propafénone, le sotalol et l’amiodarone. Si ces médicaments ne sont pas efficaces, une technique particulière permettant au cœur de redémarrer avec un rythme cardiaque régulier peut être envisagée. Il s’agit de la cardioversion électrique.
La cardioversion électrique consiste à administrer au cœur un choc électrique au niveau du thorax. La cardioversion nécessite une anesthésie générale de courte durée. Généralement, les médicaments antiarythmiques utilisés avant le choc électrique seront à nouveau prescrits après celui-ci pour tenter d’éviter une récidive de fibrillation auriculaire.
L’ablation, consiste à éliminer les zones du cœur dans lesquelles naît l’activité électrique anormale, responsable du rythme cardiaque rapide et irrégulier. Très fréquemment, ces zones sont situées dans l’oreillette gauche, à l’abouchement des veines pulmonaires. Pour rappel, l’impulsion électrique naturelle du cœur ne doit normalement naître que dans une zone bien précise, le nœud sinusal.
L’ablation se pratique généralement en faisant cheminer dans des vaisseaux sanguins, à partir de l’aine, plusieurs cathéters dans les oreillettes gauche et droite. Une fois en place dans le cœur, le cathéter d’ablation transmet de la chaleur qui détruit («brûle») de petites zones de tissu cardiaque, de façon très ciblée.
Dans la fibrillation auriculaire paroxystique, les chances de réussite d’une ablation varient entre 70 et 80%, ce signifie qu'un pourcentage très élevé de personnes en fibrillation auriculaire sera en rythme sinusal après l'ablation. L’ablation est privilégiée chez les patients qui ont un cœur sain mais qui ont des épisodes fréquents de fibrillation auriculaire.
Dans 70% des cas, le patient ayant subi une ablation dans un cœur sain pourra vivre sans médicaments antiarythmiques. Le traitement médicamenteux n’est généralement pas arrêté immédiatement après l’ablation, mais seulement quelques mois plus tard.
Dans 10% des cas, l’ablation seule ne suffira pas et il faudra continuer les médicaments pour maintenir le rythme sinusal.
En cas de fibrillation auriculaire persistante, le tissu cardiaque n’est plus aussi sain et l’ablation donne de moins bons résultats. Toutefois, on peut encore s’attendre à un taux de réussite oscillant entre 50 et 60%. Associer des médicaments antiarythmiques reste souvent indispensable. En outre, en cas de pathologie cardiaque associée, il sera souvent conseillé de maintenir à long terme le traitement anticoagulant.
L’ablation de la fibrillation auriculaire doit se faire dans des centres ayant une bonne expérience. La procédure d’ablation est associée à un taux de complications de 5%. Dans la plupart des cas, il s’agit de complications facilement traitées. Il y a cependant un risque de décès de 1 à 2 personnes sur 1.000. Ce traitement doit donc être réservé aux patients qui présentent de nombreux symptômes et qui acceptent ce – faible – risque de complications.
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