À l’instar de tous les traitements anticancéreux, les médicaments utilisés pour lutter contre le myélome peuvent s’accompagner d’effets secondaires. Ces effets indésirables dépendent des produits administrés et sont variables d’un patient à l’autre. Parmi les effets indésirables rapportés avec les traitements du myélome multiple, on peut pointer:
des neuropathies périphériques (atteintes des nerfs des membres inférieurs et supérieurs se manifestant par une diminution de la sensibilité et des sensations inhabituelles (fourmillements, picotements, engourdissements…), parfois douloureuses, principalement au niveau des pieds et des mains) avec certains médicaments de première génération, une réactivation de l’herpès et/ou l’apparition d’un zona, des troubles de la circulation sanguine (thrombose veineuse), des problèmes digestifs (constipation, diarrhée, nausées et vomissements…) fatigue...Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions pour pallier ces effets indésirables. Dans tous les cas, toute modification ou interruption du traitement doit être discutée au préalable avec le médecin!
Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
Chez les patients jeunes, la stratégie thérapeutique habituelle est la suivante:
une thérapie d’induction, comprenant trois ou quatre cycles de trois à quatre semaines chacun, au cours desquels les patients se voient administrer un triplet de médicaments: association d’un inhibitieur du protéasome, d’un immunomodulateur et d’un corticoïde; cette thérapie d’induction est suivie d’une autogreffe conditionnée par un traitement de chimiothérapie à haute dose; vient ensuite la phase de consolidation, avec deux cycles du triplet de médicaments utilisé en induction.Le rôle de la maintenance (poursuivre le traitement jusqu’à une éventuelle rechute) est discuté chez les patients jeunes. La maintenance consiste à prendre un immodulateur à faible dose au long cours. Si elle augmente la survie, elle accroît également le risque de développer un cancer dit «secondaire» (métastase).
Stratégie chez les patients plus âgésChez les patients plus âgés (à partir de 65 ans), il existe deux possibilités:
l’association d’un immunomodulateur ou d'un inhibiteur du protéasome et d’un corticoïde jusqu’à progression du myélome, un triplet de médicaments, comprenant la chimiothérapie, un corticoïde et un inhibiteur du protéasome.Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
La transplantation de cellules souches vise à obtenir un état de rémission prolongé. Il s’agit d’un traitement très puissant, qui permet de détruire davantage de cellules cancéreuses mais perturbe de manière plus importante le fonctionnement de la moelle osseuse. La transplantation de cellules souches est dès lors réservée à certaines catégories de patients, en fonction de leur âge et de leur état de santé général.
Le déroulement d’une transplantation de cellules souches
La première étape consiste à supprimer un maximum de cellules cancéreuses à l’aide d’une chimiothérapie intensive qui détruit toute la moelle osseuse (on parle d’aplasie médullaire). C’est la chimiothérapie de conditionnement. On greffe ensuite au patient des cellules souches préalablement prélevées chez lui-même (autogreffe) ou, plus rarement, chez un donneur (allogreffe). Ces cellules souches vont recréer de nouvelles cellules sanguines saines pour remplacer les cellules myélomateuses détruites par la chimiothérapie d’induction.Ce traitement est effectué dans des conditions très spécifiques. Le patient doit rester isolé dans une chambre stérile à l’hôpital durant une dizaines de jours, le temps que de nouvelles cellules sanguines, en particulier les globules blancs, se retrouvent en quantité suffisante dans son sang.
Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
Le protéasome est ce qui permet de réguler et de recycler les protéines dans les cellules. Inhiber le protéasome affecte les moyens de subsistance des cellules, provoquant leur destruction. Les cellules cancéreuses sont tout particulièrement sensibles à l’effet de ces médicaments.
Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
Les IMIDs visent à bloquer la croissance et la reproduction des cellules cancéreuses en:
inhibant l’angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui permettent d’alimenter la tumeur en oxygène et nutriments), entravant les contacts entre les plasmocytes et leur environnement, diminuant la sécrétion des substances indispensables à la croissance des cellules malades.Ces médicaments ont aussi un effet immunomodulateur: ils stimulent les cellules spécialisées du système immunitaire pour qu’elles attaquent les cellules cancéreuses.
Les IMIDs sont souvent utilisés en combinaison avec d'autres médicaments (comme les corticoïdes, par exemple).
Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
Ces traitements visent à contrôler la douleur et à freiner l’évolution de la maladie en limitant la prolifération de cellules malignes dans la moelle osseuse.
Les corticoïdes: il s’agit de la forme synthétique de la cortisone, une hormone naturellement sécrétée par nos glandes surrénales. La chimiothérapie: ce sont des substances chimiques qui détruisent les cellules à division rapide (dont font partie les cellules cancéreuses).Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
Prise en charge, la maladie passe par des phases de progression et de rémission (disparition complète ou partielle des signes et symptômes du myélome). Selon les cas, les traitements du myélome peuvent se montrer plus ou moins efficaces.
Heureusement, les progrès engrangés dans la recherche thérapeutique permettent aujourd’hui d’obtenir des réponses de bonne qualité, ce qui garantit une survie prolongée.
Quels traitements choisir contre le myélome?
Le choix de la stratégie thérapeutique à mettre en œuvre dépend de plusieurs facteurs:
le type de myélome, l’âge du patient, son état de santé général, ses symptômes, les résultats de ses examens, ses éventuels traitements antérieurs, les anomalies génétiques détectées dans les cellules myélomateuses…Dfférentes catégories de médicaments peuvent être utilisées, souvent en association. Les molécules agissent alors de manière complémentaire, ce qui permet d’accroître l’efficacité du traitement et la durée de sa réponse.
Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
Les biomarqueurs font référence à un ensemble d’informations sur le patient. Il peut s’agir d’anomalies sanguines, d’irrégularités observées par imagerie médicale ou encore de part...
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Dr Philip Vlummens, hématologue UZ Gent
Pr Michel Delforge, chef de clinique en hématologie à l’UZ Leuven et président du Leuvens Kankerinstituut
Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur\*
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