Il n’existe pas de facteur de risque bien défini à l’apparition d’un myélome multiple. Il se pourrait que l’hérédité, l’exposition à certaines radiations, à des produits chimiques toxiques ou à certains virus, puissent jouer un rôle dans le développement de ce cancer mais cela n’a pas été formellement établi.
Le myélome multiple survient en moyenne vers l’âge de 65 ans. Il est exceptionnel avant 40 ans. Les hommes sont proportionnellement davantage touchés que les femmes.
Le myélome est un cancer relativement rare. Environ 700 personnes sont diagnostiquées en Belgique chaque année.
Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
La moelle osseuse est le tissu mou et spongieux qui se situe à l’intérieur de certains os de notre squelette.
La moelle osseuse est présente dans la cavité des os des vertèbres, du crâne, du bassin, de la cage thoracique et des zones situées autour des épaules et des hanches.
C’est en quelque sorte l’«usine» qui produit les principales cellules du sang, à savoir:
Il existe plusieurs types de globules blancs. Parmi eux, les plasmocytes, qui constituent le point de départ du myélome.
Le rôle des plasmocytes
Les plasmocytes sont un type de globules blancs. Ils interviennent dans la défense de notre corps face aux agressions extérieures.
Lorsque des substances étrangères (virus, bactéries, toxines…) s’introduisent dans notre organisme et qu’elles sont reconnues par notre système immunitaire, les plasmocytes s’activent pour les neutraliser. Ces hôtes indésirables sont reconnus par leurs «antigènes». Les plasmocytes produisent des immunoglobulines (anticorps), qui se fixent sur les antigènes de ces germes pour les détruire.
Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne).
Le myélome multiple, aussi appelé maladie de Kahler, est un cancer de la moelle osseuse.
En temps normal, les plasmocytes produisent un large éventail d’immunoglobulines qui nous permettent de lutter contre les infections. En cas de myélome multiple, un plasmocyte devenu anormal se multiplie par clonage de façon incontrôlée. Ces plasmocytes «malins» (cancéreux ou cellules myélomatyeuses) produisent à leur tour des immunoglobulines anormales, répliquées à l’identique et incapables de lutter contre les infections.
Ces immunoglobulines sont appelées «protéines monoclonales», «protéines M» ou encore «paraprotéines». Elles sont présentes en quantité anormalement élevée dans le sang et/ou l’urine, et se développent au détriment des immunoglobulines normales. Le système immunitaire affaibli n’est alors pas en mesure de lutter contre la prolifération des cellules cancéreuses.
Ces plasmocytes malins se retrouvent généralement dans la moelle osseuse de plusieurs os. C’est la raison pour laquelle on parle de myélome «multiple».
Réalisé en collaboration avec le Pr Chantal Doyen, chef de service associée d’hématologie au CHU UCL Namur (site Godinne)
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Dr Philip Vlummens, hématologue UZ Gent
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