Le sexe est un autre facteur important: le risque d’ostéoporose est trois fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Tout d’abord parce que leur réserve de masse osseuse est inférieure à celle d’hommes du même âge. Ensuite parce que, 3 à 7 ans après la ménopause, leur perte de masse osseuse peut s’accélérer jusqu’à huit fois suite à la baisse de la production d’œstrogène. C’est la fameuse ostéoporose post-ménopausique. Chez certaines femmes et dans certaines circonstances, celle-ci peut survenir de façon plus précoce que la moyenne.
La vitamine D est produite dans la peau sous l’influence de la lumière du soleil ou d’autres rayons UVB. Elle est indispensable à l’assimilation du calcium. Un manque de vitamine D peut donc augmenter le risque d'ostéoporose.
L’exposition au soleil est, et de loin, notre principale source de vitamine D. Les personnes qui ne sortent pas ou peu, ou dont la peau est généralement masquée par des vêtements couvrants, risquent de développer une carence en vitamine D. En outre, les personnes âgées ont une peau plus fine qui produit moins de vitamine D sous l’effet du rayonnement solaire.
La vitamine D produite au niveau de la peau (vitamine D3) est convertie en une substance active dans le foie et les reins. En cas d’insuffisance hépatique ou rénale, la quantité de vitamine D transformée en métabolite actif peut être insuffisante, ce qui provoque une carence.
Carence en calciumLorsque l’alimentation n’offre pas un apport suffisant en calcium, ce dernier ne peut pas être absorbé par le sang. Comme le taux de calcium sanguin est perturbé, la parathormone va extraire les minéraux qui se trouvent dans les os pour rétablir l’équilibre, avec à la clé un risque d’ostéoporose.
Deux hormones – la parathormone et la calcitonine – veillent à l’équilibre du taux de calcium dans le sang. Dérégulées, elles peuvent jouer un rôle dans l'apparition de l'ostéoporose.
L’importance de l’œstrogèneL’œstrogène freine la résorption (destruction) osseuse. Lorsque cette hormone disparaît – comme c'est le cas à la ménopause – la perte osseuse augmente, sans pouvoir être compensée. Les glandes surrénales et les graisses corporelles sont une des sources d’œstrogène, ce qui explique que le risque d’ostéoporose soit moins important chez les patientes en surpoids. Chez les femmes, l’ostéoporose post-ménopausique vient se superposer à l’ostéoporose liée à l’âge, ce qui explique pourquoi leur risque de fractures augmente de façon tellement marquée.
Des facteurs héréditaires jouent également un rôle dans l’apparition de l’ostéoporose. Une personne a un risque accru lorsqu’un de ses deux parents, un frère ou une sœur, est atteint d’ostéoporose ou, a été victime d’une fracture de la hanche. Certaines mutations génétiques semblent par ailleurs liées à un risque héréditaire de faible masse osseuse et de fractures.
Plus on vieillit, plus le risque d'ostéoporose augmente. À partir de 40 ans, la résorption osseuse est supérieure à sa formation. La perte de masse osseuse ne dépasse toutefois pas 3 à 5% par tranche de 10 ans. Même si leur densité osseuse est normale, les personnes âgées courent un risque accru de fractures, notamment parce que la faiblesse musculaire augmente leur risque de chutes. Lorsque les os sont fragilisés, le risque qu’une chute se solde par une fracture est plus élevé.
Un certain nombre de médicaments sont susceptibles d’accroître le risque d’ostéoporose. La prise prolongée de cortisone ou de ses dérivés multiplie le risque de fracture de la hanche par 2 chez la femme, et par 2,6 chez l’homme. Fait moins connu, certains médicaments contre l’acidité gastrique ou l’épilepsie peuvent également avoir un impact. Les traitements hormonaux du cancer du sein ou de la prostate augmentent également la résorption osseuse.
Certains medicament comme les somnifères ou les anxiolitiques peuvent enfin altérer la vigilance et augmenter le risque de chute.
L’ostéoporose consécutive à d’autres maladiesDans la majorité des cas, le mécanisme responsable est une stimulation de la résorption osseuse. C’est par exemple le cas dans la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), le diabète, l'hyperthyroïdie, les tumeurs parathyroïdiennes, les rhumatismes inflammatoires (donc pas l’arthrose), les maladies inflammatoires de l’intestin comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.
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