Publié le 01/04/2011 à 12:50
Les cellules souches suscitent beaucoup d’espoir dans le traitement de la sclérose en plaques. Mais quel est l’état actuel des recherches?
La greffe de moelle osseuse se montre efficace pour traiter divers cancers (notamment certaines leucémies ou lymphomes). Depuis 1995, des études scientifiques tentent de savoir s’il peut en être de même pour stopper l’évolution de la sclérose en plaques. Les recherches, dont certaines sont toujours en cours, ont porté sur la transplantation de cellules souches dites hématopoïétiques, c'est-à-dire responsables de la production des cellules sanguines (globules blancs, rouges...)
La technique consiste à prélever une partie des cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse de personnes atteintes de sclérose en plaques. Ce prélèvement a lieu par ponction au niveau de l'os du bassin. Ces cellules sont ensuite traitées et soumises à prolifération en espérant éliminer les traces de l’ancien système immunitaire. Pendant ce temps, les patients subissent une chimiothérapie intensive qui va détruire toutes les cellules souches hématopoïétiques de leur moelle osseuse, donc y compris celles responsables des réactions immunitaires anormales contre la gaine de myéline des fibres nerveuses. Enfin, les cellules souches hématopoïétiques prélevées sont utilisées pour reconstituer, après un tel traitement immunosuppresseur maximal, de nouvelles cellules sanguines, dont de nouvelles cellules immunitaires.
Plusieurs centaines de personnes souffrant de formes graves de sclérose en plaques et ne répondant pas aux thérapies habituelles ont déjà subi une telle greffe de moelle. Jusqu’à présent, seuls les patients touchés par une sclérose en plaques secondaire progressive peuvent véritablement tirer bénéfice de ce traitement. Leur maladie n’évolue plus jusqu’à trois ans après la greffe. Des recherches doivent encore être menées pour voir si l’évolution de la sclérose en plaques peut être stoppée plus longtemps et pour déterminer l’efficacité du traitement chez les personnes qui présentent d’autres formes de sclérose en plaques. Le risque de mortalité, qui est descendu à 2,7% ces dernières années, constitue le problème majeur de cette thérapie prometteuse.
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