Publié le 23/02/2011 à 23:13
30 à 40% des personnes atteintes de sclérose en plaques souffrent au moins une fois de névrite optique. Que faire? Comment la soulager et la traiter?
La névrite optique est une inflammation du nerf optique qui touche souvent un oeil à la fois. Elle se manifeste par une baisse de l'acuité visuelle, des phénomènes lumineux (étincelles, flashs) et/ou une douleur à l'intérieur de l'oeil, surtout quand celui-ci est en mouvement. Certaines dispositions peuvent être prises pour limiter la gêne occasionnée.
"Dans 90 % des cas, avec ou sans traitement, le patient récupère presque complètement son acuité visuelle en quelques semaines, explique le Dr Antonella Boschi, neuro-ophtalmologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc, à Bruxelles. Mais si la baisse de la vision est inférieure à 5/10e ou si les deux yeux sont atteints, on peut traiter, notamment avec des injections de cortisone en intraveineuse. Ce traitement permet de récupérer un peu plus vite la fonction visuelle et de soulager la douleur."
Dans 95% des cas, la névrite optique est précédée ou s'accompagne de douleurs. "Le patient a mal quand son oeil est en mouvement ou il se plaint d'une douleur spontanée diffuse située derrière le globe oculaire." Celle-ci dure trois à cinq jours et peut être facilement soulagée par la prise d'antidouleurs ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, de type paracétamol ou ibuprofène.
La baisse de l'acuité visuelle peut aller jusqu'à une perte quasi complète de la vision. Or, avec un oeil en moins, nous perdons la notion de relief, essentielle pour appréhender l'espace et les distances. En dessous de 5/10e de perte visuelle, il devient très imprudent de conduire un véhicule.
"À l'instar des autres pathologies du nerf optique, la névrite optique rend photophobe, rappelle le Dr Boschi. La personne ne supporte plus ni la lumière du jour ni les lumières artificielles." Pour diminuer cette gêne, mieux vaut donc porter des lunettes de soleil, éviter les lumières vives et diminuer l'intensité des lampes d'intérieur. Si celles-ci ne sont pas réglables, vous pouvez les tamiser avec des tissus.
Partager et imprimer cet article
Des chercheurs du Centre de microbiologie VIB-KU Leuven et de la Vrije Universiteit Brussel ont identifié un lien entre le microbiome intestinal et le développement des s...
Lire la suiteLa sclérose en plaques (SEP) touche 2,8 millions de personnes dans le monde. Sa cause n'est pas connue, mais l'un des principaux suspects est le virus d'Epstein-Barr (EBV...
Lire la suiteDès l’origine, le diagnostic de sclérose en plaques (SEP) est ardu à poser. Il n’existe à l’heure actuelle aucun test décisif pour le confirmer à lui seul. Le spécialiste...
Lire la suiteLes neurologues de l’«International Panel on Diagnosis of MS» ont revu les critères de McDonald en 2017. Ces critères constituent une aide au diagnostic de la SEP par l...
Lire la suiteLe slogan de la campagne est "I Connect, We Connect" et le hashtag de la campagne est #MSConnections. MS Connections s'attaque aux barrières sociales qui font que les per...
Lire la suiteLe Pr Souraya El Sankari (Service de neurologie, Cliniques Universitaires St-Luc) revient sur l’importance du diagnostic pour la bonne prise en charge de la sclérose en plaques.
Dr Danny Decoo, neurologue, AZ Alma
Joyce, 44 ans
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive