Publié le 12/10/2011 à 14:42
Que penser de l'émergence des formes orales de traitement de fond de la sclérose en plaques? Adieu les injections? Le point sur la question.
Depuis quelques années, plusieurs firmes pharmaceutiques planchent sur des formes orales pour le traitement de fond de la sclérose en plaques. En janvier dernier, un premier produit a été autorisé à la mise sur le marché par l'Agence Européenne des Médicaments (AEM). Mais que signifie concrètement cette avancée pour vous?
Qui pourra bénéficier de ce nouveau traitement? Les critères de remboursement belges restent à définir mais ils devraient se calquer sur les normes européennes. Le traitement sera limité à la forme récurrente-rémittente de la sclérose en plaques, c'est-à-dire les maladies alternant poussées et phases de rémission.
Néanmoins, une nouvelle étude est en cours pour la forme primaire progressive. Une belle perspective alors qu'aucun traitement n'a encore fait ses preuves pour cette forme de sclérose en plaques.
Second critère: ce traitement ne pourra être prescrit qu'en deuxième ligne, c'est-à-dire seulement dans le cas où la sclérose en plaques semble résistante aux autres traitements de fond, ou pour des cas particuliers où la maladie s'avère très active d’emblée.
L'attrait principal de ce nouveau type de traitement tient bien sûr à son mode d'administration: sous forme de comprimé. Une avancée alors que tous les traitements actuels de la sclérose en plaques sont administrés par injection (sous-cutanée ou intramusculaire) ou par perfusion. Mais les laboratoires pharmaceutiques ne se sont pas contentés de sortir les versions orales de leurs produits sous injection. Les mécanismes d'action sont totalement différents. Et pour ce premier médicament avalisé, le résultat s'est révélé particulièrement efficace.
Bémol à cette avancée: le manque de recul sur les effets secondaires à long terme de ce nouveau produit, contrairement à ceux des médicaments par injection, étudiés depuis une vingtaine d'années. Des effets secondaires à court terme ont également été observés: notamment l'apparition d'hypertension. Ce nouveau traitement nécessitera donc une surveillance plus approfondie que les thérapies actuelles. C'est pourquoi il est prévu en deuxième ligne. Mais le ratio risque/bénéfice des effets secondaires reste très rassurant. En atteste le fait que les Etats-Unis l'ont, eux, autorisé en première ligne.
La course aux formes orales n'est pas terminée. Plusieurs molécules sont en phase de test. Certaines sont refusées alors qu'elles semblaient prometteuses, d'autres surprennent la communauté scientifique par leurs résultats inattendus… Nous ne sommes qu'à l'aube d'une nouvelle ère, qui va bouleverser le paysage thérapeutique de la sclérose en plaques. A terme, les scientifiques visent un traitement ciblé en fonction de chaque patient.
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