
Non. Le méthylphénidate, s’il est strictement prescrit et suivi médicalement, entraîne généralement un risque faible de dépendance et d’accoutumance, mais ce risque n’est pas totalement inexistant. Dans le contexte du traitement du TDAH, des études montrent que l’apparition de symptômes de sevrage lors de l’arrêt brutal du médicament est rare, contrairement à ce qu’on observe avec l’alcool ou certains calmants comme les benzodiazépines. Toutefois, la littérature scientifique et l’expérience clinique indiquent que certaines personnes, notamment celles ayant des antécédents de troubles psychiatriques ou addictifs, peuvent être exposées à un risque accru de mésusage ou d’accoutumance, en particulier avec les formulations à libération immédiate.
Le méthylphénidate fait l’objet d’une réglementation stricte en Belgique et dans la plupart des pays européens: il appartient à la liste des stupéfiants et ne peut être délivré que sur prescription médicale spéciale, pour une durée limitée. Cette classification vise à encadrer son usage et à limiter les risques d’abus. Certaines similitudes pharmacologiques avec les amphétamines ont alimenté l’idée que le méthylphénidate serait une «drogue». Toutefois, ses mécanismes d’action diffèrent: le méthylphénidate inhibe la récupération de la dopamine par les neurones, alors que les amphétamines stimulent également la production de dopamine de manière directe. Son usage médical, encadré et adapté au profil du patient, présente un rapport bénéfice-risque équilibré. La surveillance régulière du traitement reste cependant essentielle et permet d’ajuster la posologie ou le type de formulation (immédiate ou prolongée) lors de situations de vulnérabilité ou de mésusage signalé.
Chez les patients TDAH non traités, le risque de développer une dépendance à l’alcool, aux drogues douces ou dures, est globalement plus élevé que dans la population générale. Le traitement par méthylphénidate, dans un cadre médicalement contrôlé, contribue à réduire ce risque, d’après différentes études épidémiologiques. En dehors de l’indication du TDAH, l’utilisation du méthylphénidate pour stimuler les fonctions intellectuelles chez des sujets non hyperactifs constitue un mauvais usage du médicament, exposant à un risque accru d’effets indésirables, de mésusage, et de dépendance. Ce type d’usage doit donc être évité.
23 02 2011
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