Porter des bas, des collants ou des bandes élastiques de contention fait partie intégrante de la prise en charge et du traitement de la thrombose veineuse profonde. Il s'agit de textiles très résistants et assez serrants. En comprimant les veines, ils augmentent la vitesse de la circulation sanguine tout en empêchant le caillot de se détacher de la paroi de la veine.
Il existe plusieurs modèles, tailles et couleurs de bas et de collants de contention. Mais le plus important, c'est le degré de la contention même. Il y en a trois. En cas de thrombose veineuse profonde, les classes 2 ou 3, selon les recommandations du médecin, s'imposent.
Il est important de choisir le bon degré de contention. Si vous achetez des bas de classe 3 alors que l'œdème de votre jambe est à son paroxysme, une fois ce dernier résorbé, vous risquez de "flotter" dans vos bas et donc de vous retrouver avec une contention insuffisante… Vous en perdrez ainsi tous les bénéfices.
Les bas de contention se portent essentiellement en journée, quand on est actif. Il ne sert à rien de les garder pendant la nuit.
En cas de thrombose veineuse profonde avérée, le traitement par contention se poursuivra au moins jusqu'à dissolution complète du caillot.
Pour prévenir une thrombose veineuse profonde, il est recommandé de porter des bas de contention lors des situations provisoires à risque: voyage en avion de plus de six heures, alitement prolongé…
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, on ne soigne pas une thrombose veineuse profonde en restant au lit! Au contraire, la sédentarité et les longues stations assises ou debout sont fortement déconseillées.
En cas de thrombose veineuse profonde, il est indispensable, dès que possible, de solliciter ses jambes. En effet, les muscles des mollets agissent comme une pompe sur les veines, ce qui a au moins deux effets:
Tout sport d’endurance qui fait travailler les muscles des jambes et l’articulation des chevilles, aide à prévenir et traiter la thrombose veineuse profonde:
Par contre, mieux vaut éviter les sports qui comportent beaucoup (trop) de mouvements brusques, d’à-coups et de moments de "sur-place", tels que le tennis et le squash, notamment à cause du risque de détachement du caillot.
Il n'est pas toujours possible pour les personnes souffrant d'une thrombose veineuse profonde de faire de l'exercice physique (personnes âgées, période postopératoire, plâtre, etc.) Dans ce cas, des séances et des exercices de kinésithérapie sont indispensables afin de faire travailler les muscles des jambes.
Exemples d'exercices:
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
Que ce soit pour traiter ou prévenir la thrombose veineuse profonde, les mesures relatives au mode de vie (port de bas de contention, exercice physique…) sont aussi importantes que les médicaments. Elles doivent être mises en place ou renforcées dès que le diagnostic est posé ou quand le risque de thrombose veineuse profonde est élevé.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
Certaines causes de la thrombose veineuse profonde sont permanentes et inévitables: l'âge, les anomalies de la coagulation, la présence d'un cancer, etc. Par contre, d'autres facteurs de risque peuvent être compensés et même contournés. Surtout en cas d'insuffisance veineuse profonde, de syndrome post-thrombotique ou d'antécédents de thrombose veineuse profonde.
Les œstrogènes augmentent le risque de thrombose veineuse profonde. Il n'est donc pas inutile de changer de pilule et d'opter pour une contraception sans œstrogène (pilules progestatives faiblement dosées ou mise en place d’un stérilet, même hormonal). Parlez-en avec votre gynécologue.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
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