Les anti-vitamines K (AVK) sont des anticoagulants à prendre par voie orale (comprimés). Ce traitement de la thrombose veineuse profonde doit rapidement (dans les 3 jours) prendre le relais des héparines. En l'absence de contre-indication, il peut être débuté en même temps.
La sensibilité aux AVK varie d'une personne à l'autre. En cause: le patrimoine génétique, l'âge, le poids, les interactions médicamenteuses et alimentaires... Il faut parfois plusieurs jours, voire quelques semaines pour équilibrer ce traitement et définir la bonne posologie. D'où l'intérêt d'entamer l'héparine en attendant…
Certains aliments sont naturellement riches en vitamine K: l'huile de soja, le brocoli, la salade, les épinards, les choux... Une forte consommation de vitamines K peut quelque peu déséquilibrer un traitement à base d'AVK, mais c'est assez rare. En règle générale, la prise d'anti-vitamines K ne justifie pas de régime alimentaire particulier. Une alimentation stable et équilibrée est toutefois recommandée.
Par contre, il existe un grand nombre de médicaments contre-indiqués avec les AVK. C'est notamment le cas des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Ces médicaments sont absolument contre-indiqués car ils augmentent le risque d’hémorragie en cas de prise d’anti-vitamines K.
Récemment, de nouveaux anticoagulants oraux ont été développés et validés. Ils remplacent progressivement les AVK dans de multiples indications dont la prévention et le traitement des thromboses veineuses. Ils ont des mécanismes d'action différents des AVK et présentent plusieurs avantages: effet anticoagulant rapidement obtenu, interactions alimentaires et médicamenteuses très limitées, actions dans le corps bien connues et prévisibles, absence d'adaptation des doses par des tests sanguins…
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
Les anticoagulants sont les médicaments à la base du traitement de la thrombose veineuse profonde. À partir du moment où l'hypercoagulabilité du sang a favorisé la formation du caillot, il faut renverser la vapeur et fluidifier le sang. C'est le rôle des anticoagulants.
De la même manière, en cas de haut risque de thrombose veineuse profonde (après une chirurgie orthopédique, par exemple), une anticoagulation préventive est souvent envisagée.
Toutefois, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse et rendre le sang trop "fluide". Sinon, en cas de blessure, le risque d'hémorragie devient trop grand. La principale difficulté du traitement par anticoagulants consiste donc à trouver le juste équilibre entre les deux.
La durée du traitement de la thrombose veineuse profonde dépend de sa gravité et de l'équilibre entre le risque de récidive et le risque hémorragique.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
L'héparine est une substance anticoagulante. Elle agit directement sur la cascade de la coagulation.
Le traitement par héparine doit commencer dès le diagnostic de thrombose veineuse profonde posé. Sa durée n'excède pas quelques jours. Actuellement, ce traitement est débuté en même temps que les anti-vitamines K. En effet, dans le traitement de la thrombose veineuse profonde, ces médicaments vont prendre, par voie orale, le relais de l’héparine.
Il existe deux types d'héparine: les héparines à bas poids moléculaire (HBPM) et l'héparine non fractionnée (HNF).
Les héparines à bas poids moléculaire (HBPM) constituent le principal traitement de la thrombose veineuse profonde.
Elles se présentent sous la forme de seringues pré-remplies. Les injections peuvent être réalisées par le patient lui-même.
Les HBPM présentent un inconvénient majeur: l'inconfort de l'(auto)injection. Voilà pourquoi les anti-vitamines K prennent le relais des HBPM au bout de quelques jours.
L'héparine non fractionnée (HNF) n'est plus beaucoup utilisée pour traiter la thrombose veineuse profonde. En effet, ces héparines sont injectées par voie intraveineuse, à l’hôpital, et leur équilibration (entre trop et pas assez d'anticoagulation) est parfois difficile à obtenir. Toutefois, l'HNF reste utile en cas de contre-indication aux HBPM (insuffisance rénale, par exemple) ou quand, pour une raison ou une autre, il faut pouvoir rapidement rendre réversible son action anticoagulante. En cas d'intervention chirurgicale par exemple.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
La prévention ou le traitement de la thrombose veineuse profonde est à la fois médicamenteux (anticoagulants) et mécanique (bas ou élastiques de contention, activité physique…) Ces mesures doivent être prises dès que le diagnostic est posé ou quand le risque de thrombose veineuse profonde est élevé.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
Poser un filtre sur la veine cave inférieure, l'une des veines principales du cœur, empêche les éventuels fragments de caillot de migrer dans les poumons (embolie pulmonaire).
Le traitement de la thrombose veineuse profonde, généralement réalisé par radiologie interventionnelle, est exceptionnel. Il n'est indiqué que chez les personnes à risque majeur d'embolie pulmonaire et auxquelles, pour une raison ou une autre, il est trop dangereux de donner des anticoagulants.
La thromboectomie consiste à enlever le caillot par voie chirurgicale. À cause des risques d'extension, de migration du thrombus et d'hémorragie (surtout si le patient est sous anticoagulants), la thromboectomie n'est que très rarement utilisée et réservée à des cas cliniques bien définis.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Cédric Hermans, chef du Service d'hématologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc
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