Le stress est, dans le langage courant, synonyme d'un sentiment de tension interne. Il est, pour certaines personnes, indispensable à leur bon fonctionnement professionnel par exemple. Pour d'autres, c'est l'inverse, le stress provoque chez elles des réactions négatives. Dans ce dernier cas, il s'agit du "mauvais stress", sentiment de malaise vague mais parfois intense qu'on aimerait faire disparaître.
En psychologie, le stress désigne non pas une sensation mais une réaction de l'organisme à une agression. Il se décompose en trois phases:
Les deux premières phases sont nécessaires et bénéfiques ("bon stress"), la troisième se caractérise par l'incapacité de notre organisme à faire face aux dépenses énergétiques nécessaires lorsque le danger se maintient et devient chronique. C'est le "mauvais stress".
Lorsque l'organisme est épuisé, il devient plus fragile et sensible aux agressions extérieures, comme les infections, et aux tensions psychiques. Nous avons dès lors tendance à développer fatigue, insomnie, anxiété voire dépression.
Dans notre vie quotidienne, il est rare de devoir faire face à des dangers vitaux et, pourtant, nous interprétons nombre de stimuli comme dangereux. Notre organisme passe dès lors par les différentes phases du stress; avec un risque, en cas de danger persistant, d'épuisement réel.
Alors qu'un stress temporaire ou une anxiété ponctuelle face à une situation inhabituelle sont des réactions normales de l'organisme, une anxiété persistante et intense constitue une véritable maladie. Cette anxiété chronique et/ou d'intensité disproportionnée peut se manifester sous diverses formes appelées troubles anxieux. Les troubles anxieux sont les troubles psychiatriques les plus fréquents:
Les troubles anxieux sont de véritables maladies qui nécessitent une prise en charge médicale et psychologique. Or, la banalisation de ces troubles fait que le diagnostic est souvent tardif, plusieurs mois voire plusieurs années après l'apparition des premiers symptômes. Près de deux tiers des patients anxieux ne sont donc pas diagnostiqués et ne reçoivent pas de traitement adéquat. Heureusement, des solutions existent tant médicamenteuses que psychothérapeutiques. Celles-ci sont d'autant plus efficaces que le diagnostic est posé tôt. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la souffrance engendrée par un trouble anxieux est associée, dans plus de 50% des cas, à un état dépressif.
La peur est un mécanisme indispensable à notre survie. Elle devient pathologique lorsqu'elle est trop intense, trop longue, inadaptée ou qu'elle survient en l'absence de tout événement réellement dangereux. On parle alors d'anxiété.
Alors que la peur est liée à un danger réel, précis dans sa forme et dans le temps (un car-jacking par exemple), l'anxiété, par contre, est définie par la crainte d'un danger imprécis et subjectif. On la définit parfois comme un "sentiment pénible d'attente menaçante". L'avenir chez "l'anxieux" peut alors être perçu comme sans issue, catastrophique. L'attente devient intolérable, altère la qualité de vie et perturbe le fonctionnement quotidien. La distinction entre peur et anxiété est parfois difficile et dépend des individus, des circonstances, de leur fréquence et de leur intensité. La crainte de se faire mordre par un pitbull relève-t-elle de la peur ou de l'anxiété? Est-elle plus compréhensible que la crainte d'une morsure de labrador?
La peur est une émotion normale. Nous en avons tous eu l'expérience. Elle est nécessaire car elle signale un danger. Elle permet de le fuir, de l'éviter ou, au contraire, d'attaquer s'il faut défendre sa vie ou son intégrité physique. Toute stimulation extérieure évoquant un danger provoque un certain nombre de réactions de notre corps. Parmi elles, notons la sécrétion de neurotransmetteurs (substances chimiques qui jouent le rôle de messager entre les neurones, les cellules de notre cerveau -la noradrénaline et la sérotonine-, ainsi qu'une hormone -le cortisol (hormone produite par les glandes surrénales)-. Il apparaît de manière assez consensuelle aujourd'hui que "l'anxiété" est liée à un dysfonctionnement sérotoninergique.
Lors d'une peur intense, le rythme cardiaque, le rythme respiratoire et la mobilité intestinale (transit) s'accélèrent, les vaisseaux se contractent et les capacités d'attention et de vigilance sont stimulées. Cet état de tension positive renforce notre capacité à affronter le danger potentiel et permet de réagir de manière adéquate. Le cortisol libère l'énergie nécessaire à cette réaction.
Psychologue à l'Universiteit Gent, Anouk Vanden Bogaerde est en charge du suivi scientifique des ateliers de phobie de l'avion de Brussels Airlines.
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