Pour augmenter les chances de réussite du traitement médicamenteux et éviter les rechutes, il est primordial que le patient et son entourage connaissent bien la maladie.
Des séances de "psychoéducation" sont idéalement proposées après l'annonce du diagnostic. Elles sont généralement données par un psychiatre ou un psychologue.
La compréhension de la maladie, de ses causes biologiques et de l'importance de la prise en charge entraîne généralement une meilleure adhésion au traitement.
Apprendre à reconnaître les symptômes annonciateurs d'un épisode permet d'ajuster le traitement à temps. Et d'éviter ainsi l’aggravation des symptômes et l’éventuelle hospitalisation qui pourraient en découler.
Chaque patient va développer des symptômes d'alerte spécifiques. Il est important qu'il en prenne conscience et apprenne à les reconnaître.
Quelques signes typiques en phase haute:
Quelques signes typiques en phase basse:
Article réalisé avec la collaboration du Dr Daniel Souery, psychiatre à Psy Pluriel.
Les personnes qui souffrent d'un trouble bipolaire font face à une souffrance psychologique importante. Entamer une psychothérapie peut favoriser un mieux-être et contribue à limiter les rechutes.
Et ceci en les aidant à:
Attention, ce travail thérapeutique ne peut se faire que lors des phases stables, entre les périodes de crise.
Le choix de la thérapie va dépendre des problèmes spécifiques à chaque personne.
Certaines thérapies sont, à ce jour, plus souvent prescrites en cas de troubles bipolaires:
Forme de thérapie axée sur le présent. Elle aide à mieux gérer ses émotions, le stress, l'anxiété, le manque de confiance en soi...
Pour gérer les problématiques familiales et de couple.
Pour aborder des difficultés ou des questions existentielles propres à la personne.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Daniel Souery, psychiatre à Psy Pluriel.
Les médicaments stabilisateurs de l'humeur, aussi appelés thymorégulateurs, constituent la base du traitement des troubles bipolaires. Ils réduisent l'amplitude des variations de l'humeur, tant dans un sens (état dépressif) que dans l'autre (excitation euphorique). La cible du traitement est la cyclicité du phénomène.
Les stabilisateurs de l'humeur sont principalement prescrits sur le long terme pour prévenir l'apparition d'épisodes aigus de manie ou de dépression. Ces médicaments sont parfois également utilisés pour traiter les phases aiguës de manie.
Il existe plusieurs types de stabilisateurs de l'humeur. Le choix de l'un ou l'autre dépend de la situation de chaque personne. En cas de résultats peu efficaces, il faut adapter le dosage, voire changer de produit.
Le dosage adéquat varie d'une personne à l'autre, et ne peut-être évalué qu’en mesurant le taux de lithium dans le sang. Le réglage de la posologie adéquate nécessite donc des contrôles sanguins très réguliers. D’autant que les doses toxiques de lithium sont facilement atteintes. Or, une intoxication au lithium, à ne pas confondre avec les effets secondaires aux doses non toxiques, est potentiellement mortelle.
Les antidépresseurs sont des médicaments utilisés pour traiter les symptômes dépressifs. Ils sont surtout utilisés pour traiter le trouble dépressif unipolaire, classique.
Les dépressions bipolaires sont souvent résistantes aux traitements antidépresseurs.
Quand ils sont utilisés dans les troubles bipolaires, ils doivent l’être avec un stabilisateur de l'humeur. Pris seuls, ils peuvent provoquer un virage maniaque.
Les antipsychotiques sont utilisés pour réduire les symptômes psychotiques (délires, hallucinations) qui peuvent survenir lors d'épisodes maniaques ou mixtes sévères.
Ils peuvent également être prescrits pour leurs propriétés sédatives (contrôle de l'anxiété et de l'agitation). Depuis peu, on sait que certains d'entre eux ont aussi des propriétés stabilisatrices de l'humeur et même antidépressives.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Daniel Souery, psychiatre à Psy Pluriel.
En dehors des phases maniaques ou dépressives, les personnes bipolaires doivent suivre un traitement de prévention des rechutes.
Les stabilisateurs de l’humeur doivent être pris de manière continue et souvent à vie, même lorsque la personne "se sent bien" et que le trouble bipolaire est "stabilisé". Les études montrent qu'en cas d'arrêt prématuré du traitement, la moitié des patients rechutent dans les trois mois.
Lors d'une crise ou des prémices d'une crise, la dose du traitement en cours est généralement augmentée. Souvent, un autre médicament doit également être ajouté comme un antipsychotique.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Daniel Souery, psychiatre à Psy Pluriel.
Si les crises peuvent survenir spontanément, certains facteurs les favorisent.
L'adoption de certaines habitudes de vie permet de réduire le risque de rechute des troubles bipolaires:
Article réalisé avec la collaboration du Dr Daniel Souery, psychiatre à Psy Pluriel.
L'état maniaque justifie la plupart du temps une hospitalisation. Cet état pouvant avoir des conséquences dévastatrices sur la vie de la personne bipolaire, mieux vaut l'hospitaliser pour les limiter et optimiser le traitement.
Lorsque la situation comporte un danger (agressivité envers soi-même ou autrui, comportement dangereux), il s'agit d'une urgence médicale. L'hospitalisation peut être réalisée sous la contrainte.
L'hospitalisation est également indiquée en cas d'épisode dépressif sévère avec un haut risque suicidaire.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Daniel Souery, psychiatre à Psy Pluriel.
Les causes des troubles bipolaires sont de natures diverses: vulnérabilité génétique, changements neurobiologiques, facteurs psychosociaux… C'est pourquoi la prise en charge doit également être multidisciplinaire.
Elle nécessite l'intervention de différents experts:
Ces derniers sont sollicités pour réaliser des contrôles liés à la prise de certains traitements (fonction rénale pour le lithium par exemple). Mais aussi pour traiter des affections souvent présentes chez les personnes bipolaires, notamment les problèmes thyroïdiens ou le diabète. Les causes n'en sont pas connues.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Daniel Souery, psychiatre à Psy Pluriel.
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