Traitement

SIDA: des maladies liées à l’immunodépression

Les maladies opportunistes apparaissent lorsque le système immunitaire est affaibli. Il ne peut alors plus faire face à des infections que le corps combat facilement en temps normal. Ces différentes maladies signent le stade SIDA. Le SIDA est une situation évitable, grâce à un dépistage précoce et un traitement adapté!

Quelques exemples:

• Le sarcome de Kaposi: un cancer touchant le plus souvent la peau et pouvant atteindre le tube digestif et les poumons. Il se manifeste par des lésions bleuâtres ou pourpres. Ce type de cancer se rencontre également chez les patients immunodéprimés, en cas de greffe par exemple.  
• Infection à cytomégalovirus: cette infection entraîne différents problèmes en fonction de l’endroit où le virus a élu domicile: des difficultés respiratoires s’il s’agit des poumons, cécité s’il s’agit des yeux…
• Pneumonie à pneumocystiis jiroveci: infection opportuniste annonçant le plus fréquemment le stade SIDA chez les patients séropositifs. En Belgique, elle constitue la première maladie opportuniste à apparaître (38% des cas).

Traitement des maladies opportunistes au stade du SIDA

Chaque maladie opportuniste doit être traitée au cas par cas. Le traitement de ces maladies peut être relativement compliqué. Certaines de ces affections se soignent facilement, d’autres sont mortelles et peuvent entraîner des handicaps définitifs: paralysie, cécité… En cas de maladie opportuniste, une thérapie antirétrovirale est lancée en même temps ou dans certains cas après guérison de la maladie opportuniste.

Il n’existe aucun traitement curatif de l’infection par le virus du SIDA (VIH). On reste donc porteur du virus toute sa vie! Les traitements actuels empêchent la multiplication du VIH, en bloquant les différentes étapes de sa réplication. Ils empêchent donc la destruction des cellules CD4 et permettent la reconstitution du système immunitaire. Le VIH a beau être indétectable dans le sang et l’immunité restaurée, l’arrêt du traitement entraîne inexorablement la réapparition du virus et une nouvelle chute de l’immunité. Le traitement doit donc être pris tous les jours, à vie.

Un vaccin contre le SIDA?

En 2009, des chercheurs thaïlandais ont réussi à obtenir des résultats intéressants. Ils ont pu, grâce à une association de vaccins, empêcher un tiers des infections au VIH parmi leur population test. Cet essai clinique concernait un sous-type bien particulier de virus et n'entraîne pas une protection suffisante, un nombre important de nouvelles infections apparaissant malgré le vaccin.

Se faire vacciner contre les autres maladies

Tous les patients porteurs du virus du SIDA (VIH) doivent être vaccinés tous les 5 ans contre le pneumocoque (responsable de pneumonie) et tous les ans contre la grippe saisonnière. Le vaccin contre l'hépatite B est également fortement conseillé en raison du risque d'hépatite chronique et de cirrhose.

Les trithérapies

Les trithérapies sont une combinaison de trois molécules antivirales. Elles bloquent le processus de réplication du virus du SIDA (VIH) à différentes étapes

• en l’empêchant de se lier ou de fusionner avec les cellules cibles,
• en l’empêchant de transformer son ARN en ADN,
• en l’empêchant de produire les protéines nécessaires à la formation de virus,
• en l’empêchant d’intégrer son ADN à celui de la cellule.

À l’heure actuelle, plusieurs combinaisons de traitements comprenant de deux à quatre composés actifs différents font préférer l’appellation de Traitement AntiRétroviral (ART) à trithérapie.

Des traitements en constante évolution

Ces traitements sont en constante évolution. Les médecins disposent aujourd’hui de tout un arsenal de médicaments antirétroviraux. Un arsenal qui leur permet de faire face au phénomène de résistance du VIH et de personnaliser le traitement pour trouver celui qui sera parfaitement toléré par le patient.