Lorsque la douleur devient insupportable, que la raideur de l'articulation est telle que la mobilité est extrêmement diminuée et que les lésions constatées à la radiographie sont très importantes, le médecin peut opter pour la chirurgie. Ce choix dépend également de l'âge de la personne, de sa profession, d'autres maladies présentes...
La chirurgie préventive peut servir à réduire des déformations ou malformations pouvant provoquer une arthrose: luxation congénitale ou malformations de la hanche, défauts mécaniques du genou (genu varum, valgum) ou séquelles traumatiques.
À mi-chemin entre la chirurgie préventive et curative, l'arthroscopie permet, grâce à un tube introduit dans l'articulation, d'évaluer les dégâts articulaires et de retirer des éventuels fragments osseux et cartilagineux, vecteurs d'inflammation.
Dans les cas d'arthrose de la hanche et du genou, le chirurgien peut également préconiser une ostéotomie. Cette opération de récession des os a pour objectif de modifier l'axe de l'articulation. Une fois les os sectionnés, ils sont réalignés et fixés par des vis, des agrafes ou une plaque. Cette opération a pour effet majeur de stabiliser l'évolution de la maladie mais aussi d'en diminuer les douleurs.
En dernier recours, lorsque les articulations sont trop endommagées, le chirurgien peut procéder au placement d'une prothèse totale de la hanche ou du genou. L'inconvénient de la prothèse est sa durée de vie réduite: 15 ans environ. On en préconise donc le placement chez les sujets âgés en préférant les autres méthodes de traitement chez les patients plus jeunes.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Jean-Philippe Hauzeur (CHU de Liège).
Les spécialistes qui édictent les recommandations sont unanimes: les traitements médicamenteux contre l'arthrose doivent s'accompagner de mesures non médicamenteuses, comme la rééducation.
La kinésithérapie peut à ce niveau proposer des exercices intéressants, adaptés à chaque cas.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Jean-Philippe Hauzeur (CHU de Liège).
Les anti-arthrosiques symptomatiques d'action lente (AASAL) semblent également soulager les douleurs. Ils pourraient également réduire le processus arthrosique et être à l'origine d'un recours moindre à la chirurgie. Les AASAL regroupent la glucosamine, la chondroïtine sulfate, les extraits insaponifiables d'avocat et la diacerhéine. La glucosamine est un dérivé pharmaceutique d'une molécule naturellement présente dans la structure du cartilage articulaire du liquide synovial. La glucosamine est disponible soit sous forme de compléments alimentaires, soit sous forme de médicament. Seul le médicament permet de garantir l'effet thérapeutique désiré. Pour obtenir son statut de médicament, tant le dosage que la qualité de la glucosamine ont été soumis à des contrôles stricts.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Jean-Philippe Hauzeur (CHU de Liège).
Le paracétamol se trouve à la base de la pyramide de prise en charge de la douleur, établie par l'Organisation Mondiale de la Santé. Il est en règle générale efficace et bien toléré. Quand le paracétamol seul ne parvient pas à soulager la douleur sévère, il peut être combiné à des opiacés légers. Ces combinaisons appartiennent au deuxième palier de la pyramide de douleur, établie par l'Organisation Mondiale de la Santé.
Les anti-inflammatoires ont l'avantage de soulager la douleur tout en combattant l'inflammation mécanique qui résulte de la destruction du cartilage. Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (les AINS) sont les plus prisés dans le cas de l'arthrose. Ils sont dits "non stéroïdiens" car ils ne contiennent pas de cortisone.
Attention toutefois: ils peuvent entraîner des effets secondaires tels que des irritations de l'estomac (risques d'ulcère) et de l'intestin, et une augmentation de la tension artérielle.
Si les traitements précédemment cités ne parviennent toujours pas à soulager la douleur, le médecin peut alors passer aux injections de corticostéroïdes à longue durée d'action dans l'articulation: ce sont les fameuses infiltrations. Ces injections sont efficaces en cas de poussées intenses. Elles permettent en effet de freiner, voire de stopper complètement le processus inflammatoire à l'origine de la douleur. Leur efficacité durerait de un à deux mois, mais il est déconseillé d'en pratiquer plus de trois par an dans une même articulation. Cependant, elles ne s'appliquent pas à tous les cas: seul le médecin déterminera l'utilité de ce geste.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Jean-Philippe Hauzeur (CHU de Liège).
L'injection d'acide hyaluronqiue consiste à remplacer le liquide synovial de l'articulation, essentiellement du genou, par un gel ayant des qualités proches. Le liquide synovial "malade" va être aspiré et remplacé par ce gel d'acide hyaluronique. Trois à cinq injections à une semaine d'intervalle sont nécessaires. Les résultats sont controversés: certaines études affirment que la douleur et l'inflammation diminuent et que l'articulation devient plus fonctionnelle. Et ce, pour une période relativement longue: entre 6 et 12 mois en moyenne. Mais d'autres études se montrent moins optimistes. Elles considèrent que cette technique, très coûteuse, n'apporte pas de plus-value nette par rapport aux traitements par paracétamol ou par AINS. Aussi, s'il le juge nécessaire, le médecin ne devrait avoir recours à cette injection que dans les cas de douleurs résistantes aux autres traitements (antidouleurs par voie orale ou infiltrations), à condition qu'il n'y ait pas d'épanchement de la synovie.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Jean-Philippe Hauzeur (CHU de Liège).
Le repos de l'articulation est nécessaire lorsque les douleurs se manifestent. Plus facile à dire qu'à faire, évidemment, surtout si cette articulation est sollicitée par votre profession! Attention toutefois: repos ne veut pas dire qu'il faille rester dans son lit, mais qu'il s'agit d'éviter de surcharger l'articulation douloureuse! L'emploi d'une canne peut, même transitoirement, aider à soulager une hanche ou un genou douloureux.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Jean-Philippe Hauzeur (CHU de Liège).
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