Publié le 29/09/2015 à 11:01
Chirurgie ou radiothérapie? Des chercheurs ont tenté de déterminer quelle était la meilleure option thérapeutique en cas de présence de cellules cancéreuses d’un cancer du sein dans les ganglions lymphatiques situés dans les aisselles.
Dans le cancer du sein, les cellules cancéreuses peuvent se propager dans le corps via le sang ou la lymphe, un liquide qui circule à travers les vaisseaux lymphatiques et joue un rôle important dans le système immunitaire. Les ganglions lymphatiques filtrent la lymphe et peuvent donc être envahis par des cellules cancéreuses issues d’un cancer. C’est pourquoi les patientes atteintes d’un cancer du sein se voient parfois proposer un curage axillaire, lorsque les ganglions situés sous l’aisselle – les plus proches du sein – sont touchés. L’intervention consiste alors à enlever chirurgicalement ces ganglions, afin d’éliminer d’éventuelles métastases ganglionnaires, et d’empêcher que le cancer ne se propage.
Cette intervention peut toutefois avoir des effets secondaires à plus long terme et être à l’origine d’un syndrome du «gros bras» (lymphœdème): la lymphe ne circule plus convenablement; le bras gonfle et peut devenir douloureux. Des chercheurs ont donc cherché à savoir si l’utilisation de la radiothérapie pour traiter les ganglions lymphatiques atteints ne pourrait pas être aussi efficace, tout en permettant de limiter de telles complications.
Selon leur étude, la radiothérapie et la chirurgie offriraient des résultats équivalents en termes de survie, avec toutefois un léger avantage pour la radiothérapie: elle ne provoquait des lymphœdèmes dans les 5 ans qui suivaient que dans 11% des cas, contre 23% pour la chirurgie(1).
Mais le débat n’est pas tranché pour autant! «Cette question est toujours sujette à controverse», explique le Dr Pino Cusumano, chirurgien oncologique et spécialiste du cancer du sein au CHU de Liège. «Il est difficile de recruter un grand nombre de patientes pour effectuer des études sur le sujet. De petites variations peuvent dès lors très vite faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, et donner des résultats contradictoires.»
D’autres travaux scientifiques permettent d’ailleurs de mettre ces résultats en perspective! Selon une étude(2), en cas d’atteintes des ganglions ou lorsque le risque de récidive du cancer est très élevé, une radiothérapie ciblée sur les ganglions en plus de la radiothérapie du sein diminue le nombre de récidives, mais paradoxalement n’aurait aucun impact sur le taux de survie des patients. Des résultats qui soulignent, comme le concluent les chercheurs, l’importance de choisir le traitement après une discussion approfondie entre médecin et patient sur les éventuels risques et bénéfices de la radiothérapie. Afin de faire le meilleur choix en connaissance de cause.
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Pr Hannelore Denys, chef de clinique d’oncologie UZ Gent
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