Plus un cancer de la peau comme un carcinome épidermoïde est détecté tôt, plus il est facile d’éliminer la tumeur sans risque de récidive. D’où l’importance d’un dépistage régulier:
Article publié le 9 mars 2015, réalisé avec la collaboration du Dr Charles Renoirte.
Pour éviter l’apparition d’un carcinome épidermoïde cutané, il faut avant tout protéger sa peau des effets nocifs des rayons UV. En effet, si le soleil est indispensable à notre bien-être physique et moral ainsi qu’à la production de vitamine D par notre corps, il peut aussi s’avérer nocif pour la santé si on ne s’en protège pas.
Chaque personne dispose d’un certain «capital soleil», qui correspond à la quantité totale de rayons du soleil qu’elle peut recevoir tout au long de sa vie sans risquer de développer un cancer. La peau a la capacité de résister aux agressions et de se réparer. Mais cette capacité de réparation varie selon les individus et le type de peau, et diminue de toute façon avec l’âge.
L’exposition aux rayons ultraviolets (UV) naturels ou artificiels est l’un des premiers facteurs d’apparition des carcinomes mais aussi des mélanomes. Préserver son capital soleil dès son plus jeune âge est donc une bonne façon de les prévenir.
Voici quelques conseils de protection solaire:
Article publié le 9 mars 2015, réalisé avec la collaboration du Dr Charles Renoirte.
Les carcinomes épidermoïdes cutanés peuvent se développer sur la base de lésions cutanées déjà existantes, qu’on appelle lésions précancéreuses. Il s’agit de lésions de la peau qui ne sont pas encore des cancers mais présentent un risque de le devenir. Dans le cas des carcinomes épidermoïdes cutanés, les deux principales anomalies à surveiller sont la kératose actinique et la maladie de Bowen.
Les carcinomes épidermoïdes se développent souvent sur la base de lésions cutanées déjà existantes, qu’on appelle lésions précancéreuses. La kératose actinique apparaît sous forme de tache rugueuse, squameuse et légèrement gonflée, ressemblant à une verrue et dont la couleur peut aller du brun au rouge. Elle peut mesurer de 1 mm à quelques cm de diamètre. Elle apparaît sur les zones du corps qui ont été fréquemment exposées au soleil (essentiellement la tête et le cou).
Une forme particulière de kératose actinique, appelée chéilite actinique, peut aussi apparaître sur la lèvre inférieure, qui devient sèche et se couvre de squames blanches. Les kératoses actiniques se développent le plus souvent chez les personnes âgées. Seuls 2% des kératoses actiniques évoluent en carcinome, mais 40 à 60% des carcinomes épidermoïdes cutanés se développent sur une kératose actinique non traitée. Les traitements les plus utilisés pour les kératoses actiniques sont la cryothérapie (pour les lésions jusqu’à 2 cm de diamètre), la thérapie photodynamique, la chimiothérapie locale ou la résection chirurgicale classique.
La maladie de Bowen est un autre type de précurseur possible du carcinome épidermoïde cutané. Elle touche surtout les patients de 70 ans et plus. Elle se présente comme une plaque squameuse rouge-brune et persistante, aux contours irréguliers, qui peut ressembler à du psoriasis ou de l’eczéma. Elle est souvent provoquée par une exposition intensive au soleil ou par le virus du papillome humain (HPV), très contagieux par contact sexuel. Dans ce dernier cas, la maladie de Bowen affecte alors la muqueuse génitale.
La maladie de Bowen est considérée comme un carcinome «in situ», c’est-à-dire qu’elle a les mêmes caractéristiques qu’un carcinome épidermoïde cutané, mais qu’elle reste confinée à l’épiderme, sans envahir le reste du corps. Cependant, si elle n’est pas traitée, elle peut évoluer lentement mais sûrement vers un carcinome épidermoïde cutané. Comme pour la kératose actinique, la maladie de Bowen est traitée par cryothérapie ou par résection chirurgicale, mais si les lésions sont très étendues ou situées sur des zones qui cicatrisent mal, on utilisera un traitement de chimiothérapie locale en adjuvant à la chirurgie pour limiter la perte de tissu cutané.
Article publié le 9 mars 2015, réalisé avec la collaboration du Dr Charles Renoirte.
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Pr Paul Clement, oncologue médical UZ Leuven.
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