Les cancers de la tête et du cou peuvent toucher toutes les tranches d’âge, quels que soient le sexe et l’origine ethnique. On les rencontre cependant plus fréquemment chez les hommes de plus de 40 ans, bien que l’incidence de ce cancer chez les femmes et chez les jeunes soit en augmentation. Cette évolution est sans doute due à une modification des comportements sociaux, qui entraîne une plus grande exposition aux facteurs de risque (tabagisme, alcoolisme, papillomavirus humain).
Article mis en ligne le 23 mars 2015. Sources:
Les cancers de la tête et du cou sont le plus souvent de type épidermoïde, c’est-à-dire qu’ils se développent au départ des cellules de l’épithélium malpighien (appelé aussi couche épineuse), un type de tissu cutané que l’on retrouve notamment dans l’épiderme de la peau et dans les muqueuses de la tête et du cou. La plupart des cancers de la tête et du cou (environ 90%) sont des carcinomes épidermoïdes.
Les 10% restants regroupent plusieurs formes rares de cancers de la tête et du cou, tels les sarcomes, qui débutent dans les tissus de soutien (os, cartilage) ou encore les carcinomes muco-épidermoïdes et les carcinomes adénoïdes kystiques, qui se développent dans les tissus glandulaires (par exemple, les glandes salivaires).
Les trois principaux facteurs responsables de l’apparition d’un carcinome épidermoïde des muqueuses de la tête et du cou sont la consommation de tabac, d’alcool et le papillomavirus humain (VPH).
La consommation régulière d’alcool et de tabac (y compris le tabac à chiquer) sont les deux principaux facteurs de risque des cancers de la tête et du cou, en particulier des cancers de la cavité orale, de l'oropharynx, de l'hypopharynx et du larynx . Au moins 75% des cancers de la tête et du cou sont causés par la consommation de longue durée de tabac et d'alcool.
Les hommes qui consomment plus de trois unités d’alcool par jour et les femmes qui en consomment plus de deux par jour s’exposent à un risque plus élevé de développer un jour ce type de cancer.
Le virus du papillome humain (VPH) est un des agents infectieux sexuellement transmissibles les plus courants au monde. Il en existe près de 200 sous-types différents, dont certains sont responsables de cancers. Une infection au VPH-16 lors d’un rapport sexuel bucco-génital peut accroître le risque de développer un cancer de la bouche ou de l’oropharynx (qui peut aussi toucher les amygdales et la base de la langue).
Les autres facteurs de risque des cancers de la tête et du cou sont:
Article mis en ligne le 23 mars 2015.
Sources:
La peau est le plus grand organe du corps humain. Elle a différentes fonctions:
Notre peau est constituée de trois couches superposées:
L’épiderme est, lui-même, constitué de cinq couches de cellules:
C’est dans la couche épineuse qu’apparaissent les carcinomes épidermoïdes cutanés.
Article publié le 9 mars 2015, réalisé avec la collaboration du Dr Charles Renoirte.
Les cancers de la tête et du cou se développent au départ des muqueuses de cette région de notre corps. La muqueuse, appelée également tissu épithélial humide, est une membrane constamment humidifiée qui tapisse certaines cavités de notre corps: nez, bouche, pharynx, larynx, œsophage, anus, vagin, bronches...
La muqueuse a diverses fonctions:
Article mis en ligne le 23 mars 2015. Sources:
Un carcinome épidermoïde cutané est un type de cancer de la peau qui se développe à partir des cellules de la couche de l’épiderme qu’on appelle couche épineuse. Les carcinomes épidermoïdes cutanés représentent 10% des cas de cancers cutanés dans le monde. Quand ils sont détectés et traités précocement, les carcinomes épidermoïdes peuvent souvent être guéris sans risques de récidives ni séquelles (dans 90% des cas). Cependant, s’ils ne sont pas traités (ou traités trop tard), ils risquent de s’étendre en profondeur, puis de métastaser (toucher d’autres organes) et avoir une issue fatale.
Article publié le 9 mars 2015, réalisé avec la collaboration du Dr Charles Renoirte.
Les personnes à la peau claire, aux cheveux clairs et aux yeux bleus, verts ou gris présentent plus de risques de développer un carcinome épidermoïde cutané, mais toutes les personnes ayant été fréquemment exposées au soleil (loisirs, travail à l’extérieur…) sont concernées.
Ce type de cancer apparaît surtout chez les personnes âgées de 60 ans et plus (l’âge moyen de détection du cancer épidermoïde cutané est de 70 ans). Les personnes à peau foncée présentent moins de risques que les personnes à peau claire de développer un carcinome épidermoïde cutané, mais il est malgré tout important qu’elles se protègent du soleil.
Article publié le 9 mars 2015, réalisé avec la collaboration du Dr Charles Renoirte.
Le carcinome épidermoïde cutané est un cancer de la peau souvent causé par l’exposition aux rayons UV, comme le mélanome. Il est cependant différent du mélanome:
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, entre 2 et 3 millions de carcinomes (baso et spino confondus) sont détectés chaque année dans le monde, contre 132.000 mélanomes malins. Les carcinomes sont donc les cancers de la peau les plus fréquents. Heureusement, ils sont aussi les plus faciles à guérir.
Article publié le 9 mars 2015, réalisé avec la collaboration du Dr Charles Renoirte.
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Pr Paul Clement, oncologue médical UZ Leuven.
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