Ma première cystite, je l'ai eue à l'âge de 17 ans. J'étais en première année de droit à l'université. J'ai passé ma journée à courir aux toilettes, même pendant les cours. Le soir, la sensation de brûlure au moment d'uriner était toujours présente. J'ai donc contacté mon médecin traitant pour un rendez-vous le lendemain. Il m'a prescrit un antibiotique à prise unique, et les symptômes ont disparu assez rapidement. Hélas, cette fichue infection n'allait pas tarder à revenir.
Deux mois plus tard, la cystite opérait son grand retour. Mon médecin a fait analyser mes urines et m'a prescrit un antibiotique plus puissant, à prendre pendant une semaine. Le résultat fut aussi efficace que la première fois. Mais neuf semaines plus tard, j'étais à nouveau dans son cabinet. Pourtant, j'avais respecté toutes les précautions d'usage: hygiène intime irréprochable, boire deux litres d'eau par jour, passage aux toilettes après les rapports sexuels... Rien n'y faisait.
Je me suis rendue à l'hôpital pour effectuer quelques examens, notamment une échographie de la vessie post-mictionnelle. À la fin de mon parcours dans l'hôpital, l'urologue a rendu son verdict: "Mademoiselle, je pense que vous ne faites pas pipi correctement". Je suis restée perplexe face à cette affirmation. Il m'a expliqué que j'étais atteinte de dyssynergie vésico-sphinctérienne. En clair: les muscles de mon périnée sont contractés en permanence, même lorsque j'urine. Résultat: il reste toujours un peu d'urine dans ma vessie, ce qui entraîne une multiplication des bactéries. Voilà la raison de mes cystites à répétition!
Grâce aux exercices pratiqués chez mon kiné, j'ai appris à prendre conscience de mon périnée et, surtout, à le relâcher. Au début, ce n'était pas évident. Il m'a d'ailleurs fallu un peu de temps avant d'arriver à décontracter complètement mes muscles au moment d'uriner. Mais aujourd'hui, j'y arrive sans problème. Quand je vais à la toilette, je dois juste penser à une chose: détendre mon périnée pour bien vider ma vessie. Franchement, il y a pire comme traitement!
À la ménopause, la production hormonale des ovaires s'arrête. Cette chute du taux de progesterone, et surtout d'oestrogènes, est assortie de deux symptômes qui favorisent les cystites:
Dans le premier cas, les sécrétions vaginales diminuent. Or, celles-ci assurent l'acidité, et donc la protection antibactérienne du vagin. L'infection bactérienne est également facilitée par le second symptôme: le relâchement des paroies de l'urètre, et donc l'élargissement de son orifice.
Tout à fait. Si la personne souffre d'autres symptômes liés à la ménopause (bouffées de chaleur, ostéoporose, etc.), on peut lui proposer un traitement hormonal de substitution (THS). Les sécrétions vaginales seront alors réactivées et l'urètre retrouvera son tonus initial. Si le problème est uniquement local, une crème ou des ovules d'oestriol à introduire dans le vagin feront très bien l'affaire. L'avantage des traitements locaux? Il n'y a pas de contre-indication à leur utilisation, comme c'est le cas pour un THS (cancer du sein, embolie pulmonaire, etc.).
Oui. Dans la majorité des cas, le risque d'infections urinaires revient à son nivau d'avant la ménopause, et ce au bout de deux ou trois mois. Les traitements hormonaux n'offrent toutefois qu'une protection contre les cystites d'origine infectieuse. Ils n'ont aucun effet sur la cystite interstitielle, plus fréquente chez la femme agée que dans le reste de la population féminine.
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