L’iode est le carburant de la thyroïde. Lorsque celle-ci produit trop d’hormones thyroïdiennes, faut-il donc limiter les aliments riches en iodes dans son alimentation?
Théoriquement oui. Mais, concrètement, à partir du moment où la personne connaît son hyperthyroïdie, elle est traitée! Elle ne doit donc pas faire attention à réduire la teneur en iode de son régime alimentaire car le traitement (médicaments, iode radioactif ou chirurgie) a mis «hors circuit» sa thyroïde et il protège la glande contre un excès éventuel d’iode. Il n’y a donc pas d’aliments à éviter ou à favoriser en cas d’hyperthyroïdie, en particulier si elle est traitée.
Pour les personnes souffrant sans le savoir d’une maladie de la thyroïde, un excès d’iode peut déclencher ou aggraver une hyperthyroïdie. Mais en général, cet excès d’iode ne provient pas de l’alimentation mais des médicaments qui contiennent de l’iode ou des produits de contraste, très riches en iode, qui sont injectés lors de certains examens de radiologie.
Est-il fréquent d’avoir une alimentation trop riche en iode?
Non justement, c’est rare en Belgique. Il y a en fait peu d’aliments très riches en iode, à part les poissons et les fruits de mer, qu’on ne mange pas très souvent. Certains types d’algues en contiennent vraiment beaucoup mais elles sont rarement consommées en Belgique. Au contraire, l’apport en iode dans la population belge n’est pas optimal et il existe un risque de carence légère, notamment chez les femmes enceintes.
Quels sont donc, à l’inverse, les risques d’une carence en iode?
Une carence importante peut provoquer une augmentation de la taille de la thyroïde (goitre) et une hypothyroïdie car l’organisme a besoin d’iode pour synthétiser des hormones thyroïdiennes. Mais une carence plus légère en iode peut aussi, paradoxalement, provoquer une hyperthyroïdie car elle favorise l’apparition de nodules, dont certains produisent beaucoup d’hormones thyroïdiennes.
Tout dépend en fait de la sévérité de la carence en iode. Heureusement, on ne trouve pas en Belgique de carences sévères, comme c’est le cas dans certains pays d’Afrique. Mais l’apport en iode n’est quand-même pas suffisant et il est à l’origine d’une prévalence plus importante dans nos pays, de nodules thyroïdiens, comparé aux pays avec un apport en iode optimal.
Comment s’assurer d’un apport suffisant d’iode?
L’apport idéal d’iode pour un adulte est de 150 µg par jour et de 250 µg chez la femme enceinte. Si les poissons et les fruits de mer en contiennent pas mal, il faut aussi penser aux produits laitiers. Un litre de lait contient à peu près la dose journalière recommandée!
Au supermarché, il est aussi préférable d’opter pour du sel labellisé iodé. La mention «sel marin» ne suffit pas. Par contre, il ne faut pas pour autant augmenter sa consommation de sel!
Au niveau de la thyroïde, le travail nutritionnel se fait donc plutôt avant la maladie, en termes préventifs, qu’après. Il faut assurer un apport suffisant d’iode - ni trop, ni trop peu – et éviter ainsi parfois le développement de maladies thyroïdiennes.
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Dr Geenen, chef de clinique en endocrinologie au CHU de Liège
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