Publié le 02/08/2012 à 10:30
Aucun test de laboratoire ne permet actuellement de diagnostiquer la maladie de Parkinson. Elle est de ce fait pratiquement impossible à dépister à un stade précoce. Cette donne pourrait bien changer à l’avenir.
Aujourd’hui, seul un examen neurologique clinique par le médecin spécialiste permet de poser le diagnostic de la maladie de Parkinson. Des chercheurs israéliens viennent toutefois d’identifier un biomarqueur qui pourrait modifier la donne.
Un biomarqueur peut donner une indication sur un processus biologique normal, sur l’évolution d’une maladie ou sur une réponse à un traitement. Il s’agit généralement de protéines présentes dans le sang. Dans le cas de la maladie de Parkinson, c’est la présence de cinq gènes qui pourrait prédire le risque de maladie de Parkinson avec une grande précision.
Les cinq gènes qui constituent ce biomarqueur jouent un rôle dans l’évolution de la maladie de Parkinson. Pour rappel, les symptômes de cette maladie apparaissent à la suite d’un déficit en dopamine dans le cerveau. On ignore encore le mécanisme de destruction des cellules qui produisent la dopamine. Mais on sait par contre que certaines mutations génétiques accélèrent la mort de ces cellules nerveuses. Une étude a été menée afin de prouver le lien entre ces mutations et la maladie de Parkinson.
Les chercheurs ont analysé des échantillons de sang de 62 personnes ayant un Parkinson débutant et de 64 volontaires sains du même âge. Cette analyse leur a permis d’établir avec certitude le lien entre ce biomarqueur et le diagnostic de Parkinson. De manière générale, ce biomarqueur a été identifié chez 90% des parkinsoniens. Chez 30 patients à un stade avancé de la maladie, ce biomarqueur a même été retrouvé dans 100% des cas. Il pourrait peut-être être utilisé à l’avenir pour déterminer la sévérité de la maladie de Parkinson.
Il est intéressant de pouvoir confirmer le diagnostic lorsque les premiers symptômes moteurs sont présents. Mais les chercheurs vont plus loin et essayent actuellement de détecter la maladie de Parkinson plusieurs années avant l’apparition de ces symptomes. On sait en effet que la perte des neurones producteurs de dopamine commence généralement près de 10 ans avant que les symptômes typiques n’apparaissent.
C’est ce qu’on appelle le stade pré-symptomatique, c’est-à-dire le stade avant que la maladie de Parkinson ne se déclare. Les chercheurs pensent que ce biomarqueur pourait permettre d’identifier la maladie à ce stade. Débuté tôt, le traitement permettrait de freiner l’évolution de la maladie de Parkinson.
Molochnikov L, Rabey JM, Dobronevsky E et al. A molecular signature in blood identifies early Parkinson's disease. Molecular Neurodegeneration 2012,7:26
Partager et imprimer cet article
Les saveurs des liquides pour e-cigarettes, souvent inspirées d’aliments ou de desserts, peuvent contenir des traces d’allergènes tels que des noix, des produits laitiers...
Lire la suiteLa distinction entre un kyste bénin et une tumeur maligne n’est pas toujours évidente: sur une image CT (rayons X), kystes et tumeurs peuvent sembler très similaires. Cet...
Lire la suiteLa relation entre l’arrêt du tabac et le risque de maladies cardiovasculaires, en tenant compte de l'exposition cumulée au tabac, reste encore mal comprise.
Aux USA, le dispositif Lingo d'Abbott, destiné aux non-diabétiques, permet de visualiser l’impact de l’alimentation et de l’exercice sur le taux de glucose, et de compr...
Lire la suiteProfesseur Tim Vanuytsel (UZ Leuven)
Dr Ann Van De Velde, chef du Département Hématologie et hémostase à l'UZ Antwerpen
Christophe Lefèvre, 57 ans.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive