Insomnie

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Publié le 04/06/2025 à 11:50

Une méthode de privation de sommeil prouve son efficacité

Et si la clé pour retrouver le sommeil consistait… à ne pas dormir du tout, du moins temporairement?

Une étude canadienne explore l’efficacité de deux approches radicales – l’«intensive sleep retraining» (ISR) et la privation totale de sommeil (TSD) – pour traiter l’insomnie chronique. Les résultats confirment l’intérêt de ces stratégies brèves et intensives, avec des effets durables sur la qualité du sommeil.

Privés de sommeil durant 38,5 heures

Trente-quatre adultes souffrant d’insomnie d’endormissement ont été répartis aléatoirement en trois groupes: ISR, TSD et groupe contrôle sans traitement. Les participants du groupe ISR ont été privés de sommeil durant 38,5 heures, dont les 21 dernières ont été consacrées à 42 tentatives contrôlées d’endormissement. Le groupe TSD a connu la même durée de privation sans ces tentatives, tandis que le groupe contrôle passait une nuit classique en laboratoire.

Une amélioration significative de la sévérité de l’insomnie

Les deux groupes de privation ont montré une amélioration significative de la sévérité de l’insomnie juste après l’intervention, contrairement au groupe contrôle. Seul le groupe ISR a présenté une réduction significative du temps d’endormissement, suggérant un effet spécifique lié à la désensibilisation des mécanismes conditionnés de l’insomnie. Aucun effet cliniquement notable n’a été observé sur l’anxiété ou la dépression, mais une baisse nette de la fatigue a été notée dans les deux groupes actifs. Ces bénéfices se sont globalement maintenus trois mois après l’intervention.