
Publié le 23/02/2011 à 23:14
Les troubles sexuels sont fréquents dans la maladie de Parkinson. Ils peuvent amener le patient à renoncer à toute activité sexuelle ou, au contraire, engendrer une véritable hypersexualité.
Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, les troubles sexuels débutent généralement après l'apparition des troubles moteurs. Il peut s'agir d'une baisse du désir, d'une difficulté à atteindre l'orgasme et, pour l'homme, de troubles de l'érection ou de l'éjaculation. Ces problèmes sexuels peuvent être liés à l'âge (comme pour la maladie de Parkinson, le risque de développer des troubles de l'érection augmente après 50 ans) ou à la maladie elle-même. En effet, la dopamine joue un rôle majeur dans la libido et la survenue de l'érection. Du coup, la chute de la production de dopamine dont sont victimes les parkinsoniens peut être associée à une détérioration de leur vie sexuelle. Mais n'oublions pas non plus les symptômes de la maladie de Parkinson,qui ne sont pas de nature à favoriser une sexualité épanouie. Les plus handicapants sont sans doute les tremblements, l'hypertonie (augmentation du tonus musculaire) ou encore l'akinésie (raréfaction et ralentissement des mouvements). Au rayon des causes psychologiques, on trouve la dépression et la perte d'estime de soi (qui touche principalement les femmes), lesquelles ont un effet négatif sur la libido.
A contrario, le patient parkinsonien peut aussi souffrir d'hypersexualité. Cette hypersexualité se traduit par une augmentation du désir et de la fréquence des érections, voire même par du voyeurisme, de l'exhibitionnisme ou du frotteurisme. L'hypersexualité est souvent une conséquence du traitement dopaminergique.
Lorsque la dépression est à l'origine des troubles sexuels, une psychothérapie, éventuellement associée à une prise de médicaments, s'avère généralement efficace. Il faut toutefois garder à l'esprit que de nombreux médicaments antidépresseurs de nouvelle génération provoquent eux-mêmes des troubles de l'érection. Les symptômes de la maladie de Parkinson et la baisse de libido chez le patient non dépressif peuvent quant à eux être traités de différentes façons. D'une part, grâce à un traitement à base de L-Dopa qui rétablira le niveau de dopamine et soulagera les symptômes moteurs. D'autre part, à l'aide d'inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, tels que le Cialis, le Levitra ou le Viagra, qui sont aussi utiles contre les troubles de l'érection. Attention toutefois, car ils peuvent révéler ou augmenter une hypotension orthostatique (chute de tension qui survient lors du passage de la position couchée à la position debout). Enfin, l'hypersexualité requiert une adaptation du traitement dopaminergique prescrit au patient.
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