La meilleure stratégie de traitement du cancer de l’estomac est discutée et décidée en équipe en fonction des résultats obtenus lors des examens diagnostiques. Cette réunion multidisciplinaire regroupe généralement un gastroentérologue, un oncologue, un chirurgien et un radiothérapeute, assistés par un radiologue et un pathologiste.
Le plan de traitement est personnalisé et adapté à chaque patient en fonction de plusieurs critères, tels que les caractéristiques de la tumeur (type, stade…), l’état de santé général du patient, le bilan préopératoire (si une chirurgie est envisagée)… Différentes options sont possibles et peuvent être envisagées seules ou en combinaison:
Écrit par Kathleen Mentrop. Réalisé avec la collaboration du Dr Marc Van den Eynde, gastro-entérologue et spécialiste en oncologie digestive aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
La chirurgie est généralement proposée lorsque la tumeur est localisée (limitée à l’estomac), opérable et que le patient ne présente pas de contre-indication à l’opération chirurgicale ou à l’anesthésie.
En fonction du type de tumeur, de sa localisation et de son extension, la chirurgie sera plus ou moins invasive et étendue.
Parfois, la chirurgie peut être pratiquée à titre palliatif (les métastases ne sont alors pas retirées) pour diminuer la progression de la tumeur et/ou pour soulager les symptômes liés au cancer (hémorragie, obtruction digestive de la tumeur, perforation).
Écrit par Kathleen Mentrop. Réalisé avec la collaboration du Dr Marc Van den Eynde, gastro-entérologue et spécialiste en oncologie digestive aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
La radiothérapie consiste à irradier la tumeur grâce à des rayons ionisants afin de la détruire ou de réduire son volume. Les rayons sont dirigés très précisément sur la zone à traiter afin de préserver les organes et tissus voisins.
Dans le cadre du cancer de l’estomac, la radiothérapie est parfois utilisée en combinaison avec la chimiothérapie après une chirurgie (en période post-opératoire). On parle alors de radiochimiothérapie adjuvante. Elle est envisagée afin de maximiser les chances de tuer les éventuelles cellules cancéreuses résiduelles et de diminuer les risques de récidive. Celle-ci est cependant de moins en moins utilisée dans cette situation vu la lourdeur du traitement (la chimiothérapie seule, moins toxique, lui est actuellement préférée).
La radiothérapie peut entraîner une série d’effets indésirables: fatigue, perte d’appétit et de poids, nausées, vomissements, rougeur cutanée locale, diarrhée, troubles abdominaux (gêne, douleurs, ballonnements…). Tout comme pour la chimiothérapie, la survenue et l’intensité de ces effets indésirables varient d’un patient à l’autre. Ils sont heureusement transitoires et disparaissent donc habituellement après la fin du traitement.
Écrit par Kathleen Mentrop. Réalisé avec la collaboration du Dr Marc Van den Eynde, gastro-entérologue et spécialiste en oncologie digestive aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
La chimiothérapie consiste à prescrire au patient un ou plusieurs types de médicaments administrés par voie intraveineuse (ou pris parfois par voie orale) afin de détruire et tuer les cellules cancéreuses. Le type de médicament administré, les doses et la durée du traitement varie en fonction du patient, du stade de la tumeur, de l’état de santé général du patient…
Si la tumeur est localisée, la chimiothérapie périopératoire (entourant l’opération) est proposée en complément de la chirurgie et est généralement administrée avant et après celle-ci.
Si le cancer est à un stade avancé ou métastasique ou qu’il n’est pas opérable, la chimiothérapie seule constitue le traitement de référence. Elle permet de limiter ou ralentir la progression du cancer, d’augmenter la durée et la qualité de vie des patients en réduisant les symptômes liés à la tumeur (et aux éventuelles métastases).
La chimiothérapie, en s’attaquant au cellules cancéreuses mais aussi à certaines cellules saines (comme les cellules sanguines, celles de la peau, des cheveux, des muqueuses et du tube digestif), peut provoquer des effets secondaires: fatigue, perte d’appétit, nausées, vomissements, diarrhée, sécheresse des muqueuses, aphtes buccaux, chute des cheveux, essoufflement, risque augmenté d’infection et de formation de caillots sanguins… La plupart de ces effets indésirables sont passagers et généralement totalement réversibles après l’arrêt du traitement. Dans certains cas, la prise de médicaments est nécessaire pour maîtriser les effets secondaires de la chimiothérapie.
Les thérapies ciblées peuvent être proposées chez les patients souffrant d’un cancer de l’estomac à un stade avancé et/ou métastasique. Souvent administrées en complément d’un traitement par chimiothérapie, les thérapies ciblées ont des effets plus spécifiques. Elles visent plus particulièrement les cellules cancéreuses et leur environnement (notamment les vaisseaux sanguins) en agissant sur une caractéristique spécifique de celles-ci sans être trop toxiques pour les autres cellules de l’organisme.
Ces dernières années, un nouveau type de traitement a vu le jour. Il s’agit de l’immunothérapie, un traitement ayant comme principe d’utiliser l’immunité du patient pour combattre le cancer. Ce traitement a démontré son efficacité dans les formes avancées ou métastasiques du cancer gastrique ou du cancer du cardia. Actuellement, ce traitement n’est pas encore remboursé en Belgique, mais un remboursement devrait être mis en place dans un futur proche.
Écrit par Kathleen Mentrop. Réalisé avec la collaboration du Dr Marc Van den Eynde, gastro-entérologue et spécialiste en oncologie digestive aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
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