La fatigue peut être l'un des premiers symptômes de la dépression. Elle est souvent décrite comme anormale, intense, présente toute la journée, et rendant toute activité pénible. La fatigue résiste au repos, peut être accompagnée d'un sentiment de manque ou de perte d'énergie parfois intense au point où faire sa toilette, s'habiller, faire ses courses devient impossible.
La dépression s'accompagne habituellement d'une perte d'appétit. L'absence de plaisir, de goût, l'anxiété en sont autant de causes. Une perte de poids est donc fréquente. A l'inverse, il arrive, plus rarement, que l'appétit soit augmenté ou centré sur des aliments biens particuliers: pâtisseries et autres sucreries seront alors de vaines sources de consolation.
Les troubles du sommeil sont présents chez 85% des dépressifs. Ils peuvent se manifester de manière très variée:
A l'inverse, certaines personnes dorment plus, se sentent obligées de faire la sieste sans toutefois se sentir reposées.
Présentes chez près de 80% des patients dépressifs, les pensées de mort peuvent débuter par des ruminations telles que "je ne sers à rien, pourquoi vivre..." jusqu'à des idées précises de suicide. Les idées de mort ne doivent pas être banalisées. Exprimées à la famille ou aux amis, elles peuvent être la seule manifestation extérieure de la dépression et doivent toujours amener à consulter un médecin.
Le suicide peut être considéré par le patient comme la seule solution face à des problèmes perçus comme insolubles ou comme une méthode radicale pour soulager l'entourage. 95% des patients font part de leurs pensées suicidaires dans les six mois précédant leur suicide. Il est faux de croire, que le fait d'exprimer son idée de suicide empêche le passage à l'acte: "s'il le dit, il ne le fera pas" est une contre-vérité beaucoup trop répandue.
Les plaintes physiques sont fréquentes chez les dépressifs. Elles peuvent accompagner les plaintes psychiques ou être mises à l'avant-plan par le patient occultant le diagnostic de dépression.
Les études permettent d'évaluer que 85% des patients dépressifs présentent des troubles physiques. Ils sont variés et non spécifiques:
À ces symptômes précis viennent généralement s'ajouter des symptômes plus vagues de mal-être, tels des sensations d'oppression, etc. Ces symptômes ne sont pas spécifiques à la dépression et peuvent être ceux d'une maladie physique (cardiaque, digestive...). Le médecin devra donc évaluer la nécessité de réaliser, ou non, des investigations complémentaires.
Fréquente dans la dépression, la perte du désir entraîne un espacement ou même une disparition des rapports sexuels. La dépression peut être responsable d'une impuissance chez l'homme et d'une frigidité chez la femme. Les troubles sexuels risquent de renforcer le sentiment de dévalorisation de la personne dépressive. Les répercussions conjugales sont, par ailleurs, non négligeables pour le conjoint déjà fort ébranlé par le sentiment d'incapacité à venir en aide à son partenaire.
L'humeur dépressive est un des symptômes clés de la dépression et s'apparente à une tristesse intense. Ce sentiment de tristesse devient le filtre par lequel le dépressif voit le monde: il rumine échecs et frustrations.
La personne déprimée ne ressent plus de plaisir (anhédonie) à la réalisation d'activités considérées comme autrefois plaisantes et agréables. De même, l'intérêt pour son apparence physique peut s'estomper, le dépressif se "laisse aller".
Le dépressif devient soit indifférent à son entourage, soit irritable et colérique. Les sentiments de tristesse et d'ennui donnent au dépressif une impression qu'il n'est plus utile à rien. Un sentiment aggravé parfois par l'incompréhension des proches, qui peut l'amener à s'isoler progressivement. Les pleurs peuvent être fréquents et difficilement contrôlables.
Le sentiment de dévalorisation peut être intense. Ce sentiment est souvent accompagné d'une culpabilité liée à la dépression elle-même. Le rôle de la famille et de l'entourage doit viser à ne pas entretenir cette culpabilité. Le dépressif n'est pas responsable de sa dépression qui est une maladie à part entière.
Certaines personnes dépressives peuvent développer:
Ces phénomènes d'anxiété ne vont évidemment qu'accentuer le mal-être du patient. Certains troubles anxieux peuvent, par ailleurs, être niés ou cachés à l'entourage ou au médecin. Le patient n'ose parfois pas en parler, par exemple, par peur du ridicule...
Les dépressifs décrivent fréquemment des difficultés de concentration et de mémorisation. "Je lis une page d'un livre et je ne me rappelle plus la page précédente, je n'arrive plus à suivre un film, je multiplie les erreurs de rendez-vous au travail..." sont des plaintes fréquentes. Les problèmes de concentration peuvent bien sûr interférer avec le travail ou les études.
Ces troubles de la mémoire peuvent, chez la personne âgée, s'accompagner de troubles du jugement, de l'orientation et faire craindre une démence (maladie d'Alzheimer par exemple). Il est fondamental, chez la personne âgée, de différencier une dépression d'une maladie d'Alzheimer. En cas de dépression, les symptômes sont souvent réversibles lorsqu'ils sont traités; tandis que le traitement de la maladie d'Alzheimer ne procure que des améliorations partielles et temporaires.
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