La pression artérielle varie tout au long de la journée et d'une journée à l'autre chez un même individu. À chaque battement de coeur correspond en effet une tension différente. À ces variations vient s'ajouter l'influence des activités physiques et intellectuelles ou encore des émotions. Ainsi, le stress, la peur, le bruit, l'effort physique ou intellectuel... augmentent la pression artérielle de manière transitoire.
Ces variations de la pression artérielle ne se ressentent pas du tout. Il en est de même lorsque la pression artérielle devient excessive même si, parfois, des maux de tête, des bourdonnements d'oreille, l'impression de voir des mouches voler devant les yeux ou encore des saignements de nez peuvent apparaître. C'est pourquoi le seul moyen de savoir si l'on est hypertendu est de régulièrement (faire) mesurer sa pression artérielle.
Comme la pression artérielle peut s'élever de manière transitoire et ce de manière tout à fait normale, le diagnostic d'hypertension artérielle ne peut être posé sur base d'une seule mesure. On ne parle d'hypertension artérielle que lorsqu'on a mesuré des valeurs supérieures ou égales à 140/90 mmHg (>=14/9) à au moins trois reprises sur un intervalle de plusieurs semaines.
Article rédigé par le Dr Jean-Yves Hindlet.
La pression artérielle est classiquement mesurée au niveau de l'artère humérale, c'est-à-dire au niveau du bras, à l'aide d'un appareil de mesure appelé tensiomètre et d'un stéthoscope. Cet appareil comprend un brassard gonflable relié à un manomètre. La mesure de la pression artérielle est un examen rapide, facile et indolore. Il doit être réalisé après au moins 5 minutes de repos, en position assise ou allongée, avec un brassard dont la taille est adaptée au diamètre du bras. D'excellents appareils automatiques existent actuellement. Ils permettent, en cas d'hypertention traitée, de suivre sa tension artérielle à domicile.
Le médecin cherche tout d’abord à comprendre les circonstances d’apparition de l’essoufflement. Il recherchera ensuite une éventuelle maladie associée à l’hypertension pulmonaire.
Les examens radiographiques du thorax (simple radiographie, scanner), l’électrocardiogramme, l’analyse des gaz sanguins, les épreuves fonctionnelles respiratoires (série d’examens explorant la fonction ventilation des poumons) et les tests biologiques (prise de sang) donnent des informations utiles, mais insuffisantes, au diagnostic.
Une épreuve d’effort peut être utile dans ce contexte. C’est même l’examen de choix lorsqu’il s’agit d’évaluer un essoufflement à l’effort. Elle consiste à réaliser un enregistrement électrocardiographique et une analyse de la fonction ventilatoire au cours d’un exercice physique calibré, sur vélo ou tapis roulant.
L’échographie cardiaque est un examen qui permet d’évaluer à la fois l’anatomie et le fonctionnement du cœur. Il repose sur la technologie des ultrasons. C’est le premier examen à réaliser face à une histoire et des symptômes suggestifs d’une hypertension pulmonaire. Il est essentiel pour mettre en évidence une élévation des pressions pulmonaires, identifier le type d’hypertension pulmonaire et pour évaluer ses retentissements sur le cœur droit.
Cet examen est systématique afin d’éliminer une pathologie thromboembolique chronique, c’est-à-dire l’obstruction prolongée d’une artère d’un poumon par un caillot sanguin, susceptible d’expliquer une hausse de la pression artérielle pulmonaire.
La scintigraphie de ventilation-perfusion explore et compare la ventilation pulmonaire - c’est-à-dire la circulation de l’air dans les poumons - à la circulation pulmonaire, c’est-à-dire la circulation sanguine au sein des poumons. Il s’agit d’une méthode d’exploration isotopique: on injecte et on fait inhaler des produits faiblement radioactifs. La présence d’une embolie pulmonaire fait apparaître une ventilation normale, mais une circulation perturbée.
Le diagnostic d’hypertension pulmonaire doit toujours être confirmé par un cathétérisme du cœur droit. Il s’agit d’un examen dit «invasif»: on introduit une petite sonde - appelée cathéter - dans une veine du cou ou de la cuisse afin de l’y amener au niveau du cœur droit et d’y mesurer les pressions. Il permet de distinguer les hypertensions pulmonaires d’origine cardiaque et d’origine pulmonaire. Cet examen se fait sous anesthésie locale, le plus souvent en hôpital de jour.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Marion Delcroix, pneumologue à l’UZ Leuven.
Lorsqu'on associe un tensiomètre électronique à une batterie et à un système d'enregistrement, on peut mesurer la pression artérielle à intervalles réguliers durant 24 heures: c'est le MAPA (Monitoring Ambulatoire de la Pression Artérielle), appelé aussi Holter tensionnel. Le MAPA est toujours réalisé sur prescription médicale. La principale indication est de confirmer l'existence d'une hypertension lorsqu'on soupçonne le patient d'être stressé par la prise de sa tension par le médecin (hypertension de la blouse blanche). Il peut être également utile dans l'évaluation d'une hypertension apparemment résistante au traitement ou d'une hypotension (tension artérielle trop basse) chez le patient traité.
Article rédigé par le Dr Jean-Yves Hindlet.
La démarche diagnostique comprend trois étapes.
La recherche d’une hypertension pulmonaire est initiée lorsque l’essoufflement ne s’explique pas par des maladies cardiaques ou pulmonaires plus fréquentes.
Dans la moitié des cas, l’hypertension artérielle pulmonaire est associée à des affections telles que les maladies du tissu conjonctif (sclérodermie systémique…), les malformations cardiaques congénitales, l’hypertension portale (cirrhose…), l’infection par le VIH, ou encore la consommation de coupe-faim. Le diagnostic de l’une de ces affections dans un contexte d’essoufflement devrait donc motiver la recherche d’une hypertension artérielle pulmonaire.
La recherche d’une hypertension artérielle pulmonaire est systématique - donc même en l’absence de symptômes - chez les patients atteints de sclérodermie systémique (une forme de rhumatisme).
Article réalisé en collaboration avec le Pr Marion Delcroix, pneumologue à l’UZ Leuven.
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