L’éventail des outils thérapeutiques conservateurs de l’hyperactivité vésicale est large: il y a, par exemple, les interventions sur le style de vie. Une grande buveuse de thé ou de café va devoir réduire sa consommation car ces boissons sont des substances excitantes pour la vessie, donc des facteurs de risque. La kinésithérapie, dont la rééducation périnéale, occupe également une place importante dans les thérapies conservatrices ainsi que les protections (« couches » pour adulte), les sondes ou étuis péniens.
Un étui pénien est un étui auto-adhésif qui se pose sur le pénis et qui est relié à une poche de recueil, placée sur la jambe, dans laquelle l’urine s’écoule. Durant la nuit, l’étui pénien peut être relié à une poche de nuit, pour dormir de façon plus confortable. Équipées d’un petit robinet, toutes les poches de jambe et les poches de nuit peuvent être vidangées régulièrement. Comparés aux langes, les étuis péniens offrent plus de confort et de discrétion et diminuent le risque de fuites.
Le sondage intermittent consiste à vider la vessie à l’aide d’une sonde. Si la personne le réalise elle-même, on parle d’auto-sondage intermittent. Le terme «intermittent» signifie que la sonde ne reste pas en place mais que la vidange de la vessie va être réalisée de manière ponctuelle durant la journée par l’introduction d’un cathéter. Cette opération doit être réalisée à intervalles réguliers. La fréquence est déterminée par le médecin. L’auto-sondage est soumis à une prescription médicale et doit être réalisé par le patient après un apprentissage effectué auprès d’un médecin ou d’une infirmière.
Les anticholinergiques et les agonistes bêta-3 sont les deux options médicamenteuses majeures pour les patients adultes souffrant d’incontinence d’urgence et n’ayant pas répondu au traitement conservateur.
Le but de ces médicaments est de diminuer:
Ils visent à réduire les contractions involontaires de la paroi vésicale lors du remplissage de la vessie et à augmenter la quantité d'urine stockée dans la vessie en stimulant la relaxation du muscle de la vessie. Ceci, sans déclencher une sensation de besoin d'uriner fréquente et pressante.
Ces médicaments vont agir en empêchant une substance chimique produite par le corps, l'acétylcholine, de provoquer une contraction du muscle de la vessie. Les premiers anticholinergiques étaient souvent mal tolérés car responsables de nombreux effets secondaires en dépit d'une efficacité appréciable: sécheresse buccale, troubles de la vision, vertiges, constipation, troubles intellectuels (confusions) notamment chez le sujet âgé. De nouveaux médicaments sont aujourd'hui disponibles. Ils sont plus spécifiques des récepteurs à l'acétylcholine situés dans la paroi vésicale et provoquent donc moins d'effets secondaires. Le traitement doit être continué entre 1 à 3 mois pour juger de son efficacité et de sa tolérance. Il est donc indispensable de ne pas arrêter son traitement sans avis du médecin.
Il existe une classe thérapeutique plus récente: les bêta-3 agonistes ou bêta-3 mimétiques. Ce sont des agonistes spécifiques des récepteurs bêta-3 adrénergiques présents dans la paroi vésicale qui induisent une relaxation des muscles de la vessie. Dans le cas d'une hyperactivité vésicale, le traitement améliore le remplissage vésical en relaxant le muscle de la vessie. Les bêta-3 mimétiques sont généralement bien tolérés. Les effets secondaires pouvant survenir sont: augmentation de la fréquence cardiaque, infection des voies urinaires, troubles gastro-intestinaux (nausées, diarrhée, constipation), maux de tête, vertiges.
Avant de recourir à la chirurgie, il est possible d’injecter des médicaments dans le muscle de la vessie pour la calmer ou on peut procéder à la stimulation électrique (neuromodulation) dont le principe consiste à délivrer des petits courants électriques au nerf de la vessie afin de restaurer sa fonction normale. Ces interventions sont réalisées au bloc opératoire sous légère anesthésie locale ou sédation.
La toxine botulique est une neurotoxine qui bloque la transmission neuromusculaire et paralyse donc temporairement le muscle dans lequel on l’injecte. Cette technique s'adresse aux patientes et patients après échec des traitements médicamenteux. Reconnue officiellement dans le traitement de certaines maladies neurologiques, elle a démontré tout son intérêt et son efficacité chez les patients présentant une vessie hyperactive causée par une maladie neurologique comme la sclérose en plaques.
La neuromodulation des racines sacrées (nerfs situés au bas de la colonne vertébrale) est proposée pour la prise en charge de l'incontinence urinaire par hyperactivité vésicale après échec de la kinésithérapie et des médicaments. Cette technique consiste à stimuler une racine nerveuse située au niveau du sacrum par un courant électrique de faible intensité. Le mécanisme d'action consiste à empêcher le déclenchement du réflexe mictionnel. Les résultats sont très satisfaisants chez des patient(e)s bien sélectionné(e)s par des équipes entraînées et dans le cadre de maladies neurologiques spécifiques.
La chirurgie doit être proposée en dernier recours à des patients sélectionnés et bien informés. Irréversible, elle se décide après une évaluation rigoureuse des troubles urinaires, des attentes des patients et des éventuelles complications post-opératoires.
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Cancer de l'estomac
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Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive