Le soleil est souvent considéré comme potentiellement dangereux pour notre santé: cancers de la peau, brûlures, insolation, déshydratation… Donc à éviter autant que possible. Et pourtant, il ne faut pas nier ses bienfaits qui sont certainement aussi importants que les risques encourus. Sans le soleil, la vie sur notre planète n’existerait pas!
Oui, le soleil à un impact considérable sur les êtres vivants. Il ponctue nos vies, notre rythme biologique et saisonnier, il est la source principale de vitamine D, impliquée dans bon nombre de processus physiologiques. Le soleil a également une influence déterminante sur notre psychisme: de la valorisation de soi, «tu as l’air en pleine forme, tu as une mine radieuse», à la dépression saisonnière par manque de lumière…
En théorie, la vitamine D ne devrait pas être considérée comme une vitamine puisque sa synthèse est réalisée dans la peau sous l’effet des ultraviolets B solaires (connus sous l’acronyme d’UVB, responsables du brunissement et de l’épaississement des couches superficielles de la peau). La vitamine D, classée comme vitamine liposoluble, est appelée calciférol ou 25(OH)D, composée de deux entités: la vitamine D2 ou l’ergocalciférol, produite par les végétaux, et la vitamine D3 ou cholécalciférol, que l’on retrouve chez les animaux et les humains.
Dans nos pays d’Europe centrale, par manque d’ensoleillement, nous sommes le plus souvent en insuffisance vitaminique D. Une supplémentation alimentaire peut donc s’avérer utile et nécessaire.
Aliments | μg (microgramme)/100 g |
---|---|
Huile de foie de morue | 200 |
Saumon, hareng, anchois, pilchard | 12-20 |
Sardine, truite arc-en-ciel, maquereau, margarine | 8-12 |
Anguille, thon, huîtres, caviar, jaune d’œuf | 3-8 |
Truite de rivière, sole limande, œufs de lompe | 1,5-2 |
Rouget, foie de génisse et d’agneau, beurre, jambon, lard, pâtés, champignons | 0,5-1,5 |
(Source alimentaire de vitamine D : base de donnée Ciqual, ANSES.)
Les autres causes d’une déficience en vitamine D sont les carences alimentaires principalement chez les personnes ne consommant pas d’aliments d’origine animale (végétaliens, végans…) ou les malabsorptions intestinales, comme dans les pathologies inflammatoires chroniques (MICI).
Capital osseux: la vitamine D3 ou cholécalciférol joue un rôle prépondérant dans la croissance, la minéralisation et le maintien de notre capital osseux en permettant l’absorption et l’utilisation du calcium et du phosphore. Durant l’enfance et l’adolescence, la croissance augmente les besoins en ces 2 nutriments minéraux et donc en Vitamine D, en particulier dans les deux premières années de vie et à l’adolescence.(1)
Dans les années 1920, les tuberculoses étaient traitées avec un certain succès par une exposition régulière au soleil. Au cours de la dernière décennie, la recherche a fourni de nouvelles informations sur ces observations historiques. La vitamine D joue un rôle de premier plan dans le système immunitaire, la santé des voies respiratoires, de la peau et potentiellement de l'intestin. Un certain nombre de maladies auto-immunes, dont la sclérose en plaques, le diabète de type I, le lupus érythémateux disséminé et la polyarthrite rhumatoïde, sont associés à une carence en vitamine D. Cette dernière pourrait jouer un rôle important dans la prévention et le traitement de ces affections.
Les carences en vitamine D se manifestent d’abord par une fatigue chronique, une altération de la fonction musculaire (manque de tonus, faiblesse, crampes, majoration du risque de chutes), une baisse d’immunité (facilitation des infections respiratoires aiguës), des problèmes dermatologiques (perte de cheveux).(3) Ces dernières années, la carence en vitamine D a aussi été impliquée dans les maladies cardiovasculaires. Il a été démontré qu'elle était associée à leurs facteurs de risque, notamment l'obésité, la résistance à l'insuline, l'hypertension, ainsi que l'inflammation chronique de bas grade.(4)
Références:
«Tu as l’air en pleine forme, tu as une mine radieuse»: le soleil redore l’estime de soi. Le visage reste le miroir de notre intériorité, et la bonne mine, la «preuve» que tout va bien, affirme la psychanalyste Rebecca Lustman. Une bonne santé affichée: «La bonne mine comme passeport d’insertion professionnelle et sociale», Isabelle Quéval, philosophe, en est certaine. «C’est l’apparence de la santé, de la jeunesse et d’une bonne hygiène de vie.» Une gratification narcissique à travers le bronzage...
Une plus-value érotique: «Le hâle, qui magnifie la peau, comme tout ce qui est ambré, doré, dans notre culture, renvoie à l’érotisme», décode la psychanalyste Rebecca Lustman. Associer le bronzage à la beauté est un réflexe conditionné dont il est encore difficile de s’affranchir aujourd’hui dans nos sociétés occidentales. (6) Au-delà des apparences, notre santé mentale reste malgré tout tributaire du soleil et de la lumière. Le printemps bat son plein, l’été s’installe, les journées s’allongent, la luminosité ambiante s’intensifie et le soleil nous baigne de ses rayons bienfaisants… Comme certains animaux sortent d’hibernation, nous émergeons avec bonheur du blues hivernal! Mais pour certains d’entre nous, la traversée de l’hiver fut synonyme d’isolement et de souffrance…
Dans nos contrées, près d’une personne sur dix serait touchée par la dépression saisonnière, avec des variations en fonction des populations: situation géographique du nord, personnes privées de lumière naturelle à leur travail ou sortant peu de chez elles, une prédisposition plus accentuée chez les femmes(6). Les périodes de confinement n’ont évidemment fait qu’aggraver la situation. La dépression saisonnière appelée aussi TAS (Troubles Affectifs Saisonniers) est un trouble de l’humeur majeur lié au changement de saisons et plus précisément au manque de lumière naturelle. D’après le Dr Norman E. Rosenthal, psychiatre au National Institute of Mental Health, la dépression saisonnière est la conséquence d’une double perturbation hormonale, induite par la baisse de luminosité, impliquant à la fois une hausse anormale de la production de mélatonine et une réduction de sérotonine(7).
En conséquence, le soleil ne doit certainement pas être boudé, ni craint, mais au contraire, apprivoisé. Certes, toute exposition solaire excessive ou mal protégée peut être fortement délétère pour la santé, mais ne diabolisons pas l’astre du jour, apprenons plutôt à en tirer profit de manière sage et raisonnée.
Références: (6) https://www.psychologies.be/com/blog/10769-le-bien-etre-au-bout-de-la- rue.html? utm_source=psychologie.com&utm_medium=organic&utm_campaign=inread (7) La dépression saisonnière - https://www.la-depression.org/
L’exposition aux rayons du soleil est dans nos civilisations synonyme de luminosité bienfaisante, de perception d’une chaleur agréable, de permission de dévoiler son corps sous de légers vêtements et d’acquérir un teint hâlé... Mais les bénéfices sur notre santé de l'astre solaire, en termes de libération d’endorphines et de synthèse de vitamine D, sont malheureusement accompagnés d’effets négatifs.
L’ensoleillement d’un endroit précis est la résultante du rayonnement solaire direct, de la lumière diffusée du ciel et de la réflexion du sol. L’indice UV est un outil important qui a été mis au point par l’OMS pour aider les autorités locales à formuler des recommandations relatives au degré de protection nécessaire chaque jour. Plus l’indice UV est élevé, plus la probabilité de lésions cutanées et oculaires est grande et leur apparition rapide. En Belgique, on peut télécharger gratuitement l’application SunSmart Global UV, disponible sur l’AppStore et le Google Playstore. La Fondation Contre le Cancer a d’ailleurs déjà lancé une campagne de sensibilisation aux UV, stimulant la population à vérifier l’indice UV de l’endroit où elle se trouve et à prendre les mesures de protection nécessaires pour réduire considérablement le risque de cancer de la peau.
Les effets physiologiques majeurs des rayons solaires sur la peau peuvent être immédiats (quelques minutes), précoces (quelques heures) et d’autres sont retardés (de quelques jours à plusieurs années).
Le coup de soleil survient quelques heures après une exposition intense aux rayons solaires. Son intensité dépend de l’exposition et l’efficacité de la photoprotection. Le coup de soleil apparaît chez tout individu pourvu que l’énergie reçue par la peau soit suffisante.
L’effet calorique de l’exposition au soleil est dû aux rayons infrarouges (IR) qui entraînent une élévation de la température corporelle et un coup de soleil immédiat. Par un mécanisme réflexe, la sécrétion de sueur assure la régulation thermique du corps. Cet effet calorique est limité par la mélanine qui absorbe les IR. En revanche, la mélanine restitue, sous forme de chaleur, une partie de l’énergie des ultraviolets (UV) absorbés et fournit ainsi un apport calorique retardé chez les personnes à peau noire. En cas de surexposition, les possibilités de régulation de la température corporelle sont saturées, ce qui conduit au coup de chaleur. Chez l’enfant et la personne âgée, ceci se traduit par un malaise général, une hyperthermie et un trouble de la conscience.
La lucite ou «allergie» au soleil désigne une hypersensibilité aux rayons UV et la réaction cutanée qui en résulte. Il existe plusieurs types de réactions différentes, mais la plus fréquente porte le nom de «lucite estivale bénigne». Les femmes sont les victimes de prédilection de cette forme de lucite parce qu’elle est favorisée par l’action des œstrogènes; elle se manifeste par l’éruption de boutons sur la peau du décolleté, des avant-bras, des épaules, du haut du dos mais aussi sur la face supérieure des pieds et des mains… Ces lésions s’accompagnent de démangeaisons intenses et apparaissent quelques heures à quelques jours après une exposition au soleil.
La kératose actinique est une lésion en relief due à l’exposition solaire intense, prolongée et répétée. Les kératoses actiniques sont souvent multiples, elles prédominent sur les zones exposées à la lumière: au niveau du visage, du dos des mains, des avant-bras, des oreilles, sur le cuir chevelu des personnes chauves et sur les jambes chez des femmes. Elles peuvent également survenir sur les lèvres. Certains auteurs considèrent que la kératose actinique est le stade le plus précoce d’un cancer de la peau (carcinome épidermoïde). Dans tous les cas, la kératose solaire est un marqueur de cancer de la peau qu’il faut prendre au sérieux.
Les cancers cutanés constituent 40% de tous les cancers dans notre pays, c’est donc la classe de cancers n°1 et 1 Belge sur 5 y sera confronté avant l’âge de 75 ans. Ces dernières décennies ont vu leur évolution s’amplifier, avec un doublement des cas diagnostiqués tous les 10 ans!
Parmi les cancers cutanés, ce sont surtout les mélanomes, plus rares heureusement mais responsables de près de 500 décès par an en Belgique, qui font l’objet des campagnes de sensibilisation et de la recherche à visée thérapeutique. On le sait, les mélanomes peuvent apparaître n’importe où sur le corps. Chez les hommes, ils sont plus fréquents dans le dos, le haut du corps et le cou. Chez les femmes, on les trouve souvent sur les bras et les jambes. Le signe le plus courant de mélanome est un nouveau grain de beauté. Dans environ 30 % des cas, ils apparaissent sur le site d’un grain de beauté existant. Sur la base de l’évolution de la maladie, le mélanome est classé selon différents stades cliniques (score de Breslow) et selon la profondeur de la lésion.
Pour le dépister, on recommande de recourir aux observations des taches sur la peau selon les règles didactiques mais c’est la dermoscopie qui permettra de suspecter un mélanome, confirmé par une analyse histologique (étude des tissus biologiques). Les données récentes montrent que différentes mutations génétiques peuvent jouer un rôle dans l’évolution du mélanome. Les trois mutations les plus courantes en cas de mélanome se produisent, entre autres, dans les gènes BRAF, NRAS et c-KIT. La mutation BRAF est relativement fréquente dans les cancers puisque sa présence concerne 7 % des tumeurs solides, tous types confondus. Environ 40 à 50 % des personnes atteintes de mélanome cutané présentent une mutation du gène BRAF, pour laquelle une thérapie ciblée (immunothérapie anti-BRAF) est aujourd’hui disponible et permet l’obtention de nombreuses rémissions.
Pour choisir un tissu avec une protection solaire optimale, plusieurs éléments entrent en compte.
Il existe aujourd’hui dans le commerce de nombreux vêtements «anti-UV». Le premier point conseillé pour connaître le niveau de protection UV d'un vêtement est de regarder son niveau de protection (si indiqué). Il y a plusieurs normes qui existent et la plus utilisée est la norme UPF (signifiant UV Protection Factor). Elle permet de définir la part des rayons ultraviolets stoppés par un tissu. Par exemple, UPF 25 signifie que le tissu laisse passer 1/25 e des rayonnements.
UPF | Catégorie de protection | % des UV bloqués |
---|---|---|
UPF 15 – 24 | Bonne | 93.3 – 95.9 |
UPF 25 – 39 | Très bonne | 96.0 – 97.4 |
UPF 40 – 50+ | Excellente | 97.5– 98+ |
NB: entre UPF 0 et UPF 15: le vêtement ne peut pas être considéré comme protégeant correctement des UV.
De plus, des vêtements anti-UV bien conçus seront fabriqués dans des tissus techniques afin de s’adapter à l’usage pour lequel ils sont conçus. Si c’est un vêtement d’été urbain ou de voyage, alors il aura probablement un tissu conçu pour être confortable, doux, frais et léger. Si c’est un vêtement aquatique, le tissu sèchera rapidement et sera résistant au chlore et au sel. Si c’est pour faire du sport, le tissu sera léger, très respirant, et évacuera l'humidité.
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