Si vous avez été opéré et que le chirurgien a enlevé complètement la tumeur et d'éventuelles métastases isolées, vous êtes considéré comme étant en rémission: vous ne présentez plus de symptômes du cancer colorectal et celui-ci n'est plus détectable.
Vos chances de guérison dépendent du stade tumoral au moment du diagnostic, du temps écoulé depuis votre traitement et du résultat des examens de suivi. Si aucune récidive de votre cancer n'a été détectée après 5 ans, vous êtes considéré comme guéri. Actuellement les médecins ont tendance à abaisser ce seuil à 3 ans car la plupart des rechutes du cancer colorectal (80%) surviennent durant cette période. Toutefois, dans de rares cas, des récidives sont possibles après 5 ans.
Une rechute (ou récidive) peut survenir à tout moment pendant la période de suivi. Les visites chez l'oncologue et l'attente des résultats sont souvent des moments stressants et difficiles.
Une rechute ne condamne pas le patient mais nécessite de reprendre un ensemble de décisions thérapeutiques souvent perçues comme une reprise à zéro.
Il existe des métastases qui peuvent être trop nombreuses pour être opérées ou de localisation inaccessible à une intervention chirurgicale. Une chimiothérapie est alors proposée. Quand la chimiothérapie fait diminuer la taille des métastases, on parle de réponse tumorale, souvent évaluée par un scanner. Si cette réponse est jugée complète (on ne détecte plus de métastases au scanner), on parle de rémission.
Quand la tumeur ou les métastases augmentent à nouveau, on parle de progression. Il est alors nécessaire de mettre en place un nouveau traitement.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Jean-Luc Van Laethem, Chef de clinique du service de Gastroentérologie et Chef de service en Oncologie digestive à l’Hôpital Érasme à Bruxelles.
Après une opération et après ou pendant une chimiothérapie, une activité physique est possible pour autant que la plaie chirurgicale soit cicatrisée (environ 1 mois). La pose d'un anus artificiel n'est pas, non plus, une contre-indication à une activité physique ou sexuelle.
Une pratique comme le yoga ou le tai-chi peut certainement aider à surmonter angoisse ou stress liés au cancer colorectal et/ou à ses conséquences. La Fondation contre le Cancer a aidé à la mise sur pied de tels programmes.
Lorsqu'une une partie du côlon a été enlevée, le transit peut s'accélérer et la capacité de concentrer les matières fécales diminuer. De même, un ballonnement ou des diarrhées peuvent survenir soit après une intervention, soit pendant une chimiothérapie.
Un régime permettant d'éviter les diarrhées est préconisé. Il consiste à éviter les crudités et parfois certains aliments lactés. Favorisez une alimentation saine et variée, riche en légumes, fibres, fruits, poissons…
Article réalisé en collaboration avec le Pr Jean-Luc Van Laethem, Chef de clinique du service de Gastroentérologie et Chef de service en Oncologie digestive à l’Hôpital Érasme à Bruxelles.
Le suivi du cancer colorectal est préconisé en général pendant cinq ans après le traitement. Cette surveillance est plus fréquente les deux premières années, moment où surviennent 80% des rechutes.
S'il est bien compréhensible qu'il génère une certaine angoisse, le suivi systématique est fondamental car de nombreuses récidives ne provoquent aucun symptôme. Par ailleurs, un diagnostic précoce et rapide va permettre soit une guérison soit une survie prolongée.
Même en cas de découverte de métastases (dans le foie ou les poumons), il est aujourd'hui possible de guérir grâce à des traitements combinés.
Ce bilan comprend une visite chez le médecin (oncologue, chirurgien, médecin traitant), un examen clinique, des examens sanguins et radiologiques.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Jean-Luc Van Laethem, Chef de clinique du service de Gastroentérologie et Chef de service en Oncologie digestive à l’Hôpital Érasme à Bruxelles.
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