On parle de cancer du côlon quand la tumeur est située au niveau du gros intestin. Lorsqu'elle est localisée juste après, au niveau du rectum, il s'agit d'un cancer du rectum. Vu les très nombreux points communs entre ces deux types de localisation, le terme plus global de cancer «colorectal» est souvent utilisé.
Le cancer colorectal se développe à partir de la couche interne de l'intestin et, en particulier, de sa surface appelée la muqueuse (ou épithélium glandulaire). Ces cellules superficielles (épithéliales) vont dégénérer en se divisant de manière anormale et incontrôlée, perdant leur fonction normale. Ces cellules vont alors former une excroissance de la paroi du côlon.
Cette excroissance de la paroi du colon va se développer au cours du temps, pouvant provoquer l'apparition de symptômes:
Le développement d'un cancer colorectal prend souvent son origine au départ d'une petite excroissance appelée polype. Ce polype est considéré comme une lésion précancéreuse. Les cellules qui le composent sont engagées dans un mécanisme de transformation et de dégénérescence appelé dysplasie. On estime que un à deux polypes sur 100 aboutit à un cancer.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Jean-Luc Van Laethem, Chef de clinique du service de Gastroentérologie et Chef de service en Oncologie digestive à l’Hôpital Érasme à Bruxelles.
En Belgique, plus de 7.500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année (près de 400.000 en Europe). Le cancer colorectal occupe la deuxième position en termes d'incidence chez la femme (après le cancer du sein) et la troisième chez l'homme (après le cancer du poumon et de la prostate). Sa fréquence augmente à partir de l'âge de 50 ans.
Plus de la moitié des patients atteints d'un cancer colorectal va présenter des métastases. Il est donc essentiel de le diagnostiquer à un stade précoce, raison pour laquelle le dépistage de ce cancer doit être encouragé sans réserve.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Jean-Luc Van Laethem, Chef de clinique du service de Gastroentérologie et Chef de service en Oncologie digestive à l’Hôpital Érasme à Bruxelles.
L'âge est considéré comme le principal facteur de risque du cancer colorectal. Au-delà de 50 ans, toute personne présente un risque accru de développer un cancer colorectal et devrait faire l'objet d'un dépistage. Bien entendu, ce cancer peut survenir à tout âge.
Une alimentation déséquilibrée, riche en graisses animales, joue probablement un rôle favorisant par rapport à un régime plus riche en graisses végétales, fruits et légumes. De même, l'obésité augmente le risque de développer un cancer du côlon alors que l'activité physique le diminue.
Le tabac peut jouer un rôle dans l'apparition du cancer colorectal. Globalement, le fait de fumer double le risque de survenue d'un tel cancer.
Le rôle de l'alcool est possible mais n'est, à ce jour, pas clairement démontré. Enfin, la pollution environnementale pourrait également avoir une part de responsabilité.
Certains cancers du côlon ou du rectum ont une origine héréditaire liée à des anomalies génétiques. Ils ne représentent qu'environ 5% des cas mais nécessitent une attention particulière et un dépistage systématique dans les familles atteintes. Ces formes touchent souvent plusieurs membres d'une même famille et ce, à un jeune âge (20-40 ans). Il existe deux grands types de cancer colorectal héréditaire:
Les personnes atteintes d'une maladie inflammatoire de l'intestin (maladie de Crohn ou rectocolite ulcéro-hémorragique), évoluant souvent de longue date (plus de 10 ans), ont un risque élevé de développer un cancer du côlon.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Jean-Luc Van Laethem, Chef de clinique du service de Gastroentérologie et Chef de service en Oncologie digestive à l’Hôpital Érasme à Bruxelles.
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